La démocratie est d’abord un idéal, reposant sur des valeurs. La cité athénienne invente au Ve siècle cet idéal en définissant selon le...
La démocratie est d’abord un idéal, reposant sur des valeurs. La cité athénienne invente au Ve siècle cet idéal en définissant selon les trois principes : la participation de tous les citoyens à la vie de la cité, l’isonomie, c’est à dire l’égalité des citoyens devant la loi et la liberté.
Tous les analystes politiques de cet archipel constatent que depuis le retour au pouvoir d’AZALI en 2016, on assiste à la destruction de ces trois principes, or un pays ne peut pas fonctionner sans une constitution, texte fondamental qui fixe l’organisation des pouvoirs.
Malheureusement AZALI n’ayant jamais été défenseur de la démocratie, a détruit la cour constitutionnelle. Le pouvoir judiciaire est sous ses pieds, maintenant avec sa loi d’habilitation, si elle est votée par la représentation nationale AZALI aura les mains libres de décider la nomination des gouverneurs, de définir le code électoral, et de désigner pour convenance personnelle les membres de la CENI et en plus il va candidater à cette élection présidentielle.
Malheureusement AZALI n’ayant jamais été défenseur de la démocratie, a détruit la cour constitutionnelle. Le pouvoir judiciaire est sous ses pieds, maintenant avec sa loi d’habilitation, si elle est votée par la représentation nationale AZALI aura les mains libres de décider la nomination des gouverneurs, de définir le code électoral, et de désigner pour convenance personnelle les membres de la CENI et en plus il va candidater à cette élection présidentielle.
L'Assemblée nationale est réduite à une chambre d’enregistrement et les, députés deviendraient des simples godillots au service de l’homme fort de BEIT SALAM. Si les trois pouvoirs sont aux mains d’une seule personne, on n'est plus en démocratie, mais plutôt en monocratie. Les institutions qui ont assuré le bon fonctionnement d’un paysage démocratique sont sabordés par le pouvoir actuel. AZALI prépare à petit pas ce pays vers un centralisme démocratique semblable aux anciens ex-pays communistes de l’Europe de l’Est.
Pour parvenir à ses fin des démolitions, le pouvoir actuel mène une opération de corruption en catimini à l’égard des quelques députés en manque d’argent pour avoir le maximum des députés à voter ce que MAMADOU chef de l’opposition qualifie la loi scélérate. Si les dix sept députés de l’opposition résistent à la corruption rampante, et aux intimidations du pouvoir; ce bras de fer entre les députés et le pouvoir a incité quatre autres députés à se rallier à ceux de l’opposition. Le vote de cette maudite loi ne va passer comme une lettre à la poste car la journée du 24 novembre a été longue pour les représentants de la nation comorienne.
AZALI prétend sur le plateau de France 24 que la modification constitutionnelle est faite pour les comoriens pas pour lui, alors que les soucis du peuple comorien ne sont pas les priorités du président. C’est dans son intérêt d’enrichissement personnel, sa famille et ses propres fidèles de longue date qu’il a voulu abolir la constitution de 2001.
La démocratie est en danger aux Comores car le suffrage universel, la séparation des pouvoirs et la garantie des libertés individuelles ne sont pas assurées et les médias ne sont pas indépendants et heureusement que les sites d’information existent et on tombe inexorablement dans la propagande du pouvoir actuel.
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY
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