Le Maroc est le premier pays en Afrique à exploiter une ligne à grande vitesse. Capture ONCF Ce projet de deux milliards d’euros a été ...
Le Maroc est le premier pays en Afrique à exploiter une ligne à grande vitesse. Capture ONCF |
Ce projet de deux milliards d’euros a été financé pour moitié par la France grâce à des prêts.
Emmanuel Macron et le roi du Maroc, Mohammed VI, inaugurent, ce jeudi, la première ligne à grande vitesse (LGV) d’Afrique. Longue de 200 km entre Tanger et Kenitra, cette ligne LGV a été bâtie grâce au soutien de la SNCF avec des rames fournies par Alstom.
Depuis le début des travaux en 2011, il aura fallu poser 700 000 traverses, 1 600 tonnes de ballast, 7 400 poteaux caténaires mais aussi la construction de 12 viaducs, 169 ponts-routes… Elle permettra de relier Casablanca et Tanger en 2h10, contre 5 heures actuellement. La date effective de mise en service pour les voyageurs ordinaires n’est toujours pas connue ;
Le 4 mai, un train d’essai conduit par un cheminot marocain a atteint la vitesse de 357 km/h entre Tanger (nord) et Kenitra (ouest), en établissant un record de vitesse sur des lignes ferroviaires au sein du continent africain.
Une vitrine industrielle pour la France
Cette ligne devrait pouvoir transporter six millions de passagers après trois ans d’exploitation. Le coût de la LGV, financé à 50 % par la France via différents prêts, s’élève à environ deux milliards d’euros, soit près de 15 % de plus que les estimations initiales.
Reste que cette ligne est considérée comme une vitrine pour le développement économique du royaume mais aussi pour le savoir-faire des entreprises françaises qui cherchent à se développer sur ce continent.
Le président de la République française sera accompagné de nombreux patrons ayant participé à ce projet : Alstom (fourniture des rames), le consortium Ansaldo-Ineo (signalisation et télécoms), Cegelec (sous-stations électriques) et le consortium Colas Rail-Egis Rail (voies et caténaires)…
Emmanuel Macron qui voyagera à bord du train rapide entre Tanger et Rabat, devrait aussi aborder avec le roi du Maroc les questions migratoires. Le Maroc est devenu ces derniers mois l’une des plus importantes routes vers l’Espagne et l’Europe. Entre janvier et fin septembre, 68 000 tentatives d’immigration clandestine ont été stoppées et 122 « réseaux criminels actifs » ont été démantelés selon le Maroc.
©Le Parisien
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