De plus en plus, la population a le sentiment que la justice est devenue le bras armé du pouvoir exécutif. Elle suit à la lettre les orie...
De plus en plus, la population a le sentiment que la justice est devenue le bras armé du pouvoir exécutif. Elle suit à la lettre les orientations et les accusations du gouvernement. Elle n’ose plus contrarier le pouvoir exécutif et participe ainsi à la descente aux enfers du pays.
La présomption d'innocence qui est le principe selon lequel toute personne, qui se voit reprocher une infraction, est réputée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement démontrée est bafouée tous les jours. Nos maisons d’arrêt sont remplies par des prévenus qui sont en détention provisoire.
En principe, cette détention est prescrite lorsque la détention provisoire de l’inculpé est l’unique moyen de conserver les preuves ou les indices matériels ou d’empêcher soit une pression sur les témoins soit une concertation frauduleuse entre l’inculpé les complices. Elle prescrite aussi lorsque cette détention est nécessaire pour préserver l’ordre public du trouble cause par l’infraction ou pour protéger l’inculpé, pour mettre fin à l’infraction ou prévenir son renouvellement ou pour garantir le maintien de l’inculpé à la disposition de la justice. La détention provisoire des prévenus est devenue la règle pour la justice, la liberté l’exception.
La justice est de moins en moins indépendante. Et pourtant l’indépendance de la justice demeure la condition essentielle d’un Etat de droit où les citoyens peuvent obtenir un jugement impartial et équitable.
En l’absence d’une justice indépendante, l'insécurité s'instaure progressivement ainsi que la justice privée, autrement dit la loi du fort contre le faible et du puissant contre l'impécunieux. Ainsi va le pays !
Par ComoresDroit
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