Photo d'archives: Me Mzimba et le président Azali Dans une longue interview accorde au journal Al Watwan Nº 3525 du 05 octobre 2018...
Photo d'archives: Me Mzimba et le président Azali |
Dans une longue interview accorde au journal Al Watwan Nº 3525 du 05 octobre 2018, Me Ibrahim Ali Mzimba, bâtonnier de l’ordre des avocats soulève des questions pertinentes dans les dossiers relatifs au fonctionnement de la justice et la citoyenneté économique.
Concernant le fonctionnement de la justice, il constate une rupture de l’idée de la bonne administration de la Justice. Il constate une certaine frilosité du juge, c’est à dire un manque d’indépendance. Concernant l’affaire de détournement des fonds du programme de citoyenneté économique il déclare que c’est une affaire grave. Il pense qu’il est nécessaire que les responsables politiques et tous ceux qui gèrent les deniers publics de l’Etat de « rendre des comptes à la Justice et aux citoyens de leurs actes ».
Mais, dans le cas bien précis du programme de la citoyenneté économique, il a parlé d’une ineptie juridique pour le cas du député Ibrahima Mhoumadi accusé de forfaiture et usurpation de fonction. Ainsi, selon Me Mzimba, cet homme est poursuivi pour avoir « usé de toutes les astuces » pour faire voter une loi, validée par la Cour constitutionnelle, promulguée par le chef de l’Etat et utilisée par trois présidents successifs. Comment peut-on retenir une infraction contre cet ancien député s’est-il interrogé ? C’est une absurdité énorme a-t-il affirmé. Ce député est victime d’ostracisme juridique. Ce qui n’est pas honorable pour une Justice qui se veut respectable selon Mzimba.
Pour les personnes poursuivies pour détournement d’argent issu du programme de citoyenneté économique, il n’y a pas lieu de poursuivre pour manque de base légale selon l’avocat. Le délit supposé être commis par l’ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est prescrit tout bonnement selon Mzimba. La prescription est un principe général de droit qui désigne la durée au-delà de laquelle une action en justice, civile ou pénale, n'est plus recevable. En conséquence, la prescription est un mode légal d'acquisition ou d'extinction de droits par le simple fait de leur possession pendant une certaine durée.
Cette interview du bâtonnier, ancien Conseiller Juridique du Chef de l’Etat et ancien Ministre des Affaire Etrangères, est une bombe dans le monde juridique et judiciaire du pays et fait honneur au bâtonnier de l’ordre des avocats qui donne enfin un coup de pied dans la fourmilière.
Par ComoresDroit
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