Photo d'archives Le nouveau secrétaire d'État à la coopération, Djoumoi Said Abdallah, promet le bac pour les élèves de Nkouran...
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Le nouveau secrétaire d'État à la coopération, Djoumoi Said Abdallah, promet le bac pour les élèves de Nkourani ya sima avant la rentrée prochaine. Selon lui, c'est la volonté du chef de l'Etat.
Si cela devrait se passer ainsi, cela montrera une véritable incohérence du gouvernement et surtout une capitulation de l'Etat face aux communautés villageoises.
En fait, le village de Nkourani a empêché ses élèves d'aller passer la bac à Ouzioini il y a quelques mois au motif qu'on lui a refusé un sous-centre d'examen. C'est une position regrettable, il faut le rappeler.
Et aujourd'hui, on a un secrétaire d'Etat à la coopération qui se substitue au ministre de l’éducation pour faire une annonce aussi rocambolesque.
Mais parlons du fond de cette pression des villes et villages pour imposer des collèges et lycées à l'Etat. Tout le monde trouve cela normal, alors que le pays devait avoir une carte scolaire bien établie, capable de répondre aux préoccupations de la population en matière éducative et non aux caprices communautaires.
Prenons l'exemple de Mbadjini, on compte plus d'une dizaine de lycées actuellement contre le seul lycée de Foumbouni il y a moins de 20 ans. C'est la même chose ou presque dans les autres régions du pays.
Certes le pays a changé, la population a évolué et le taux de scolarisation a fortement augmenté, Mais rien ne justifie l'accroissement des lycées et la prolifération des collèges dans tout le pays.
Il est temps de mettre de l'ordre dans tout ça et créer les conditions d'une éducation nationale efficace. Voilà parmi les urgences que le gouvernement comorien devait s'engager à régler.
Par Ali Mmadi
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