L'ÉDUCATION NATIONALE COMORIENNE PAR Soilih Mohamed, PRÉSIDENT DE L'UNION DES CHAMBRES DE L'AGRICULTURE DE L'ÉLEVAGE DE L...
L'ÉDUCATION NATIONALE COMORIENNE PAR Soilih Mohamed, PRÉSIDENT DE L'UNION DES CHAMBRES DE L'AGRICULTURE DE L'ÉLEVAGE DE LA PÊCHE
Après les examens de fin d'année, faut-il conclure que le système éducatif comorien est-il vraiment en panne ?
L'école vaste sujet! Chaque citoyen, chaque électeur pense avoir son mot à dire sur la question. Et au fond, il n'a peut-être pas tord. L'école comme le rappelle le sociologue François Dubet, n'est la propriété de personne. L'école appartient à la nation et un vrai débat politique de fond ne serait pas inutile sur le sujet.
Ce débat mettrait peut-être un terme ou tout au moins apporterait des réponses à ces questions ou ces constats ressassés, parfois de manière lancinante : « Est-ce que le niveau baisse ? Est- ce que l'école forme des illettrés ? Est-il que l'école est en panne ? Est-ce que l'école publique, l'école pour tous, républicaine à fait faillite en ne facilitant plus l'égalité de chances mais en renforçant au contraire les clivages sociaux ? ».
La réalité comme toujours est plus complexe. Mais les parents d'élèves témoignent que la radicalité de leurs propos est due à la gravité de la situation, mais pour eux il y a encore de bonnes choses dans l'éducation nationale. Tout n'est donc pas bon à jeter.
Si les parents ont perdu confiance dans le système public, c'est qu'il ne répond plus à leur attentes légitimes en matière de conditions de travail des enfants, de qualité des enseignements, de discipline, d'autorité... C'est cela qu'il faut restaurer pour sauver l'école publique. L'institution scolaire comorienne est effectivement en panne elle n'est plus facteur d'égalité de chance. Notre système coûte cher et ne progresse plus.
On sait depuis quarante ans qu'il n'est plus possible de gérer le système éducatif comme une sorte d'ordre religieux. C'était bon, peut être quand le lycée S.M Cheik n'accueillait que quelques centaines d'élèves. La grande faiblesse du pays est d'avoir [next] perdu l'initiative et la capacité politique de dire que l'école appartient à la nation.
« Il y a des responsabilités multiples. Mais c'est la politique qui donne les directives. Le corps enseignant les applique.»
Alors que faudrait - il garder et que faudrait-il changer ? Comment sortir de l'éternelle question des moyens, qui ne seront jamais suffisants pour atteindre le zéro fraude ou l'insolence zéro d'un monde idéal qui n'existe pas. Des moyens oui, plus de moyens peut être mais pour travailler autrement. Ne faudrait-il pas arrêter les colmatage, les mesures prises d'urgence, les effets d'annonce et l'empilement des réformes pour permettre enfin à l'école de faire le saut qualitative dont elle a besoin.
Chaque année, les axamens de fin d'année, le pèlerinage à la Mecque et le retour de nos je viens en métropole, sont des sujets majeurs qui heurtent pleinement nos conscience. Cependant, personne n'y accorde la moindre attention.
Double contributio au débat.
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