Le poids des mots La main coupée du gendarme est qualifiée par certains journaux Comoriens « d'incident malheureux » Ou va t-on d...
La main coupée du gendarme est qualifiée par certains journaux Comoriens «d'incident malheureux» Ou va t-on donc? Lorsque des individus, préméditent un tel acte, haches et coupe-coupes aux mains débarquent dans un bureau de vote, coupent la main d'un frère et que des journaux, pourtant sérieux qualifient «d'incident malheureux» ce qu'il y a matière à s'interroger sur l'usage et l'importance des mots dans le langage.
Quelle est donc la différence entre Daesh et les auteurs de cet acte terroriste? En réalité, il y en a pas, puisque tous deux usent les mêmes moyens et méthodes. Il tuent, coupent les têtes ou les mains, exposent dans les réseaux sociaux, comme système d'expression politique. Osons chers amis appeler un chat, un chat. Cet acte prémédité soigneusement ne peut être qualifié en dépit d'un positionnement politique quelconque «d'incident malheureux» comme le suggèrent Ces journaux.
Qu'attend-on par, «incident malheureux»? Qu'un chef d'entreprise n'a pas fournit les équipements de sécurité nécessaires à son ouvrier en bâtiment et celui-ci va chuter et s'ouvre le crâne à défaut de port de casaque ? Non cher messieurs, ce n'est pas ainsi qu'il faut formuler la question. La raison voudrait que vous revoyez votre interprétation de cet acte grave, le contraire tendrait à penser que vous êtes en décalage avec la réalité. A moins que vos organes d'information soient devenus des médias à sensations fortes, auquel cas exposer la main pour la jouissance des dérangés mentaux. Non, l'acte de Sanfil est un acte terroriste et doit être qualifié comme tel, le minimiser, c'est encourager d'autres.
Par Daoud Halifa
COMMENTAIRES