Le président Azali a fait montre hier, lors de son discours au Retaj, de beaucoup de considération à l'endroit de la femme comorienne...
Le président Azali a fait montre hier, lors de son discours au Retaj, de beaucoup de considération à l'endroit de la femme comorienne et de sa place dans la société. J'ai cru comprendre qu'elle sera plus représentée dans les sphères de décision si le oui l'emportait. Il a parlé d'une image, qui l' a marqué: celle d'une femme, un bébé dans les bras, en train de râper une noix de coco sur du mbuza nazi..
Cependant il y a un "mais". Le président a tenu des propos, selon moi, révoltants. A l'endroit des femmes qu'il prétendait pourtant défendre. Selon lui, " une femme voilée ne se fait pas violer". Ce qui est arrivée de la jour de la victoire de la coupe du monde à Paris, où les femmes ont été agressées ou harcelées ne serait " pas arrivé si ces femmes étaient voilées".
Il a précisé qu'il n'était pas forcément pour le voile islamique mais " que celui-ci était une protection pour la femme". Et il a rajouté que ce n'était pas pour rien " s'il existait des espaces où la mixité était interdite".
Monsieur le président, en tenant pareils propos, vous avez absous les agresseurs, les violeurs et fait des femmes, les coupables. Vous avez, dans votre [next] discours repris les éléments qui fondent " la culture du viol". Rien ne peut justifier un viol. Mais rien Monsieur le président.
Encore des efforts, nous y arriverons.
Par Faïza Soulé Youssouf
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