Les élus de Mohéli dénoncent le référendum constitutionnel Aux Comores, le référendum constitutionnel prévu le 30 juillet prochain n’...
Les élus de Mohéli dénoncent le référendum constitutionnel
Aux Comores, le référendum constitutionnel prévu le 30 juillet prochain n’en finit plus d’engendrer des crispations. Jeudi 21 juin, un rassemblement d’élus et anciens élus de différents partis d’opposition a été empêché par des arrestations de la gendarmerie. Après le gouverneur de l’île d’Anjouan, le gouverneur de Grande Comore puis le vice-président représentant cette même île, c’est au tour de l’île de Mohéli de faire entendre ses voix discordantes à propos du référendum. Reportage.
Conserver la Constitution telle quelle est l’objectif des élus locaux et anciens élus qui n’hésitent pas à s’en prendre au vice-président Sarouma, dit Chabouhane, et à Mohamed Saïd Fazul, le gouverneur de l’île.
A l'image d'Andhoimati Mikidadi, ancienne maire de Fomboni, la capitale de l’île de Mohéli : « Ils nous ont bloqué l’accès à nos salles publiques que nous avons construites, nous interdisent d’y faire nos réunions ! Pour nous, la Constitution de 2001 est préférable. Que chacun prenne ses responsabilités parce qu’il est impossible qu’on accepte que Fazul et Chabouhane vendent l’île de Mohéli. Azali n’est pas à Mohéli, nous prendrons des mesures. Mais nous n’accepterons pas qu’il nous terrorise, prenne l’île de Mohéli et la colonise ! »
En Grande Comore, l’absence de la Cour constitutionnelle fait craindre des dérives au parti Blanc du vice-président Djaffar. Maître Ba Hassane, le secrétaire national du parti, assure l’illégalité du processus référendaire : « Aucune loi ni aucun article de la Constitution ne stipule qu’en cas d’urgence, la Cour constitutionnelle sera transférée à la Cour suprême. Il n’y a jamais eu de mesures préalables, essayez de faire fonctionner cette cour avant de dire qu’aujourd’hui on arrête de faire le fonctionnement, donc il ne peut pas y avoir élections de manière légale sans Cour constitutionnelle. »
A Mohéli, une demi-douzaine de dissidents ont passé la nuit à la gendarmerie. Par RFI