Les Comores sont, à n'en point douter, un petit paradis terrestre qui n'attend qu'à voir le jour dans ce canal stratégique du M...
Les Comores sont, à n'en point douter, un petit paradis terrestre qui n'attend qu'à voir le jour dans ce canal stratégique du Mozambique. Vous n'avez qu'à écouter les impressions des étrangers qui visitent notre pays pour en être convaincus.
Si c'est bien le cas, alors qu'est ce qui maintient les îles de la lune dans cette pauvreté et ce sous-développement chroniques?
A mon humble avis, nous manquons de leadership, de volonté et de vision pour propulser notre pays à un niveau de développement enviable. Les Comores élisent des présidents qui viennent au pouvoir avec leurs idées du village et qui cherchent à les imposer au peuple par tous les moyens quitte à avoir recours à la violence.
Il n y a aucune cohérence dans l'action des gouvernements successifs. Des efforts sont toujours déployés pour vilipender les prédécesseurs et montrer la stupidité de leurs politiques. Des réalisations ayant mobilisé les moyens de l'Etat sont attribuées à tel ou tel Chef d'Etat et rien n'est fait par les successeurs pour consolider les acquis et ce pour ne pas avantager leurs rivaux.
Que faire donc pour sortir le pays de l'ornière?
Je suis d'avis que les Comores auront leur salut une fois qu'elles décideront de se doter de deux grands et vrais partis politiques aux idéologies différentes. Ces partis se succéderont au pouvoir en fonction de leur popularité mais le plus important est qu'ils seront guidés et devront se conformer scrupuleusement à un plan national de développement et à des politiques spécifiques à tous les domaines qui seront élaborés par les forces vives de la nation dans le cadre d'assises nationales transparentes, démocratiques et inclusives qui peuvent s'étaler dans le temps aussi longtemps qu'il le faudra.
Ce plan national contiendra tous les projets de développement du pays qui devront être réalisés à travers les îles et de façon juste et équitable sur une période allant de 30 à 50 ans avec tous les détails y afférant.
Ainsi, un pas de géant aura été fait dans la lutte contre le séparatisme qui touche toutes les 4 îles de l'archipel car le peuple, qui sera appelé à jouer le rôle de gardien, saura exactement ce qui est attendu du président en exercice et se chargera du respect du programme à mettre en oeuvre pendant son mandat et par conséquent aucun projet ne sera déplacé d'une île à une autre pour des raisons subjectives.
Dans ce cas de figure, la durée du mandat ne posera pas problème et 4 ans pourraient donc être largement suffisants puisque le président n'aura pas à faire de gros efforts pour le développement. Il n'aura qu'à suivre le vent. Et au grand bonheur du peuple, nous n'aurons pas à supporter longtemps le visage d'un seul homme qui traumatise.
Par Babayou Houmadi
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