Depuis quelques mois, le pays vit une situation politique tendue marquée par la violation répétitive des lois en vigueur. Les libertés fo...
Depuis quelques mois, le pays vit une situation politique tendue marquée par la violation répétitive des lois en vigueur. Les libertés fondamentales sont muselées et des menaces de mort sont proférées à l’encontre des autorités politiques. Deux anciens chefs de l’Etat sont interdits de se déplacer au-delà de leur île de résidence et l’un d’entre eux est assigné à résidence.
Les discours et les conférences de presse se succèdent et se ressemblent. Chaque camp maintient ses positions extrémistes. Ce pays qui patauge dans la pauvreté n’a pas besoin de cette guerre de salive qui peut dériver à une guerre réelle. Il a besoin d’institutions qui fonctionnent et qui s’occupent des préoccupations quotidiennes de sa population.
Selon la constitution, le Président de l’Union est le symbole de l’Unité nationale. Il est le garant de l’intangibilité des frontières telles qu’internationalement reconnues ainsi que de la souveraineté de l’Union. Il est l’arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier des institutions. Il doit dépasser ses rancœurs et ressentis pour sauver ce pays et il doit agir. Il doit agir pour apaiser, rassembler et réconcilier. Il doit prôner l’amour, la cohésion sociale, le respect de la loi.
Un de ses vice-présidents et deux gouverneurs sont en contradiction avec lui. Ce ne sont pas ses ennemis, mais des acteurs politiques qui ont des positions divergentes qu’il doit écouter et comprendre. L’article 12-5 de la constitution de l’Union dispose que « dans le respect de la Constitution de l’Union, en vue de l’examen des questions intéressant la vie politique, sociale ou économique, nationale, le Président de l’Union peut réunir et présider une Conférence à laquelle participent les Vice-présidents, le Président de l’Assemblée de l’Union, les Gouverneurs et les Présidents des Conseils insulaires ».
Depuis la réforme constitutionnelle du mois mai 2009 qui a introduit cette disposition, les présidents de l’Union successifs ont rarement convoqué des conférences au sommet des grands élus de la nation, pour discuter des questions intéressant la vie politique, sociale ou économique, nationale. Il est temps que cette conférence soit organisée par son excellence le Chef de l' Etat, pour éteindre le feu qui est entrain de consumer la maison Comores. ComoresDroit