J’ai honte d’un juriste (Vice-Président Djaffar Ahmed Said) qui de surcroît élu de la nation participe à des Assises et en avalisent toutes...
J’ai honte d’un juriste (Vice-Président Djaffar Ahmed Said) qui de surcroît élu de la nation participe à des Assises et en avalisent toutes les décisions par une prise de parole publique et qui attend 4 mois pour les dénoncer.
J’ai honte d’un juriste qui de surcroît est un élu de la nation qui participe à un conseil des ministres qui décide de transférer les compétences de la cour constitutionnelle à la cour suprême et qui attend 3 mois pour le dénoncer.
Et j’ai honte d’un juriste qui de surcroît est un élu de la nation qui participe à un conseil des ministres qui acte il y a 75 jours la tenue d’un référendum et qui attend 15 jours avant l’ouverture de la campagne référendaire pour le dénoncer.
Enfin j’ai honte de ces intellectuels béats qui se font le chantre de l’opportunisme, de la mauvaise foi et de la lâcheté. Des intellectuels qui ont baissé les bras pendant que leurs frères et sœurs résidant à Mayotte, se sont faits chasser de leurs maisons, saccagées et brûlées et jetés dans la rue. Pourtant, ils étaient présents, travaillent là-bas, mais ont préféré aller se taper du bronzage à Ngazidja au lieu d’assister à ces victimes.
J’ai honte de ces intellectuels qui n’ont pas eu le courage pendant leur séjour à Moroni d’aller rendre visite aux familles des victimes de la haine des extrémistes mahorais. Il a fallu que le vice-président Djaffar rate sa sortie médiatique à Mrodjou pour qu’ils sortent leur grande artillerie comme à l’accoutumée pour insulter, accuser et calomnier.
J’ai honte pour ces intellectuels qui n’ont pas eu le moindre courage de condamner le traitement de ces enfants entassés dans un gymnase à Mayotte en attendant leur expulsion à Anjouan. Je salue par contre les plumes de leurs collègues qui travaillent comme eux à Mayotte et qui ont toujours participé au débat et qui ont soutenu leurs compatriotes tout au long de ce drame.
Par Bacar Mvoulana