Communiqué L’Union de l’opposition en France se réjouit de l’accueil enthousiaste et massif réservé le samedi 12 mai 2018 dernier à Ah...
L’Union de l’opposition en France se réjouit de l’accueil enthousiaste et massif réservé le samedi 12 mai 2018 dernier à Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, Président d’honneur du parti JUWA et l’un des leaders de l’opposition au régime dictatorial dirigé par le colonel Azali Assoumani Boina Heri. Cet accueil par des milliers de comoriens témoigne du solide soutien dont bénéficie l’ancien Président de l’Union des Comores et constitue un premier avertissement au pouvoir en place, au moment où des manœuvres sont enclenchées pour le mettre à terre, en utilisant la justice.
Certes, tout comorien, quel que soit son statut, est justiciable et doit rendre compte de ses actes devant la justice censée être sereine et équitable. Mais, le colonel Président nous habitue à instrumentaliser les institutions judiciaires qui perdent leur indépendance, qui servent des intérêts partisans et qui sont utilisées pour neutraliser les adversaires politiques. Il ne serait donc pas surprenant que le Président Azali qui a fait ouvrir une procédure judiciaire contre un nombre important d’anciens dignitaires du régime dirigé par Ahmed Abdallah Mohamed Sambi se réserve du dossier de la citoyenneté économique pour neutraliser ses opposants qui sont susceptibles de le faire tomber.
Aussi, les enquêtes ouvertes qui s’appuient sur un rapport parlementaire truqué, un rapport remis en cause par des membres éminents de cette commission parlementaire, qui omet des informations capitales touchant diverses personnalités, qui ne prennent pas en compte des données qui remettent en cause le régime en place, qui touchent entre autres le Président Sambi, pourraient être un moyen pour enterrer politiquement Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui, avant même que sa culpabilité ne soit prouvée, est condamné par les politiques et les partisans du régime.
L’Union de l’opposition en France n’a pas confiance au Président Azali dans la manière de gouverner le pays, dans la mesure où les libertés restent sans garantie juridictionnelle, toutes les institutions constitutionnelles sont rendues inopérantes ou dissoutes carrément, les règles de l’Etat de droit et de la démocratie sont violées de manière permanente, l’unité, la cohésion et la concorde nationales sont mises en danger. A partir d’assises instrumentalisées, il s’apprête à lancer les Comores dans une aventure sans issue et dans une crise sans précédent avec le référendum qu’il projette d’organiser.
Par conséquent, l’Union de l’opposition en France appelle :
- - le Président à renoncer à son référendum et au peuple comorien à s’y opposer ;
- - le Président de la République à rétablir l’état de droit sans délai ;
- - le peuple comorien à se soulever contre la dictature rampante et qui s’établit aux Comores ;
- - l’armée nationale de développement à empêcher la déstabilisation de l’Union des Comores par le colonel Président Azali.
Le bureau de l’Union de l’opposition comorienne en France
Paris, le 15 mai 2018