Tous ceux qui suivent passivement ou activement l’actualité des Comores s’accordent a constater Que la conjoncture sociale et politique s’a...
Tous ceux qui suivent passivement ou activement l’actualité des Comores s’accordent a constater Que la conjoncture sociale et politique s’avère Confuse et laisse libre cours aux pires des présages. Il serait donc temps d’essayer d’élucider la source du mal en vue d’un meilleur rétablissement. Au gré de moult influences tout au long de son histoire, le vaillant peuple comorien a été souvent abusé mais sans jamais fléchir par des élites qui l’ont sciemment laissé pour compte.
De l’époque des sultans en passant par la colonisation le phénomène s’est malheureusement pérennisé suite à une indépendance non maîtrisée ayant passé le relai à des autochtones acquis à l’immonde cause d’exploiter sans vergogne leurs propres compatriotes. Ces derniers, sous le parrainage de l’éternel et incontournable colonisateur, se suffisent de quelques privilèges et se sont focalisés à cœur joie à leur enrichissement personnel aux dépens de leurs compatriotes.
A travers une jalousie négative, l’élite comorienne s’est livré à une guerre fratricide pour accéder au pouvoir sans aucune ambition ni aucun programme de développement du pays. Une guerre sans règles où tous les coups sont permis y compris les plus sordides.
A défaut de tout programme , l’éligibilité s’est ainsi vu réservée aux plus éloquents, aux plus séduisants, aux meilleurs orateurs, aux meilleurs corrupteurs,...et j’en passe. Le summum du ridicule a prêté le nom de la démocratie ( plutôt DES MOTS CRACHÉS) au point de banaliser toutes les fonctions régaliennes du pays.
Coups d’état, assassinats, changements de drapeaux et d’hymnes, changements de constitution, séparatisme ont animés la chronique pendant des décennies pour précipiter le pays dans un gouffre économique des plus obscurs.
Pour amuser la galerie toutes les diversions étaient inventées et celle qui a été partagée par les dirigeants successifs est celle de l’occupation de Mayotte par la France. Véritable guerre de salive qui se meurt avec les temps par l’appauvrissement exponentiel du pays.
Les tentatives de réintégrations s’avèrent vaines et mal appropriées car Mayotte se trouve dans la situation d’un enfant adopté qui s’y plaît dans sa famille d’accueil et qui est horrifié à l’idée de rejoindre sa famille biologique complètement sinistrée. D’ailleurs les Comoriens en raffolent à l’idée d’émigrer à Mayotte pour se réfugier d’une désespérante misère.
Pendant que les trois îles sœurs se débattent dans les feux ardents de la misère arrosés par la diaspora, leur sœur s’agrippe de toutes ses forces pour ne pas les rejoindre. Mayotte constitue ainsi une éventuelle cause d’une énième instabilité aux Comores et il n’est pas opportun de pousser le bouchon...
Oui. Anjouan, Moheli et Ngazidja sont aussi en position de s’en vouloir mutuellement et souhaiteraient d’être épaulés contre les défaillances de l’Etat. Quel gâchis,quel dommage !!! C’est le fruit d’une attitude condescendante dans la gestion des Comores pendant plus de 40ans. Les comoriens veulent rompre d’avec le fatalisme et prendre à bras-le-corps leur destinée en développant un optimisme positif pour le changement.
Beaucoup sont dubitatifs ou sceptiques mais la démarche est salutaire pour mériter l’union de toutes les forces, la cause est tellement noble.
Des assises nationales ont été initiées dans cet optique et il semblerait qu’elles aient été entachées d’irrégularités manifestes. C’est un début qui mérite un suivi par un travail d’ajustement impliquant toutes les forces vives.
La constitution en vigueur s’avère obsolète car taillée à la mesure d’une conjoncture pour apaiser et prévenir tout séparatisme.
Elle a fait son temps et ses effets qui semblaient efficaces ,pendant un temps, deviennent par accoutumance néfaste à la démocratie et à l’unité nationale. Les imperfections sont nombreuses mais la plus flagrante est le principe de la présidence tournante qui banalise la fonction présidentielle, et qui privilégie l’appartenance aux compétences et à l’efficacité du citoyen.
C’est aussi un principe qui séquestre le peuple comorien en lui imposant une élection par défaut mais c’est aussi et surtout un poison à l’unicité des Comores. Le changement tant souhaité est enclenché tant bien que mal et le moment est venu pour tous d’apporter chacun son grain de sel pour son meilleur aboutissement. Ce n’est pas le moment des cris,des tapages et des youyous a tout-va mais celui de la réflexion pour faire gagner pour une fois et pour toujours le peuple comorien. Ainsi tous les acteurs et décideurs politiques doivent enterrer la hache, s’attabler et parler d’une même voix pour les Comores.
Le salut national en dépend.
Voici quelques pistes : Le Mode de scrutin,Système de gouvernement ,Les institutions,Égalité citoyenne, Éligibilité (âge et autres), Droits et devoirs,Éducation ,Santé,Travail,Revenus,Religion,Vie publique ...
La campagne abjecte de dénonciation du changement mérite de céder la place à une action citoyenne qui n’est possible qu’en enlevant les œillères du pouvoir. Les schizophrènes et les amnésiques n’ont évidemment aucune place dans la démarche, encore moins l’esprit partisan. Vive les Comores.
DJOUNAID MOUSSA