C'était prévisible. Le peuple se laisse marcher sur les pieds. Un militaire, putschiste, au coefficient intellectuel passable berne tou...
C'était prévisible. Le peuple se laisse marcher sur les pieds. Un militaire, putschiste, au coefficient intellectuel passable berne tout le monde. A commencer par les officiers cultivés qui assistent naïvement à la destruction de l'état de droit de ce pays et qui se trouvent mis au placard par leur cadet en tout. Leurs années de formation, la maîtrise de leur fonction, la compétence dans leur profession, AZALI les leur fait avalées. Les plus réservés seront arrêtés le soir de la veille du référendum afin de prévenir tout risque.
Les seconds à plaindre sont nos politiques qui démontrent leur limite à mobiliser les citoyens. Nous crions tous à la réactivité de SAMBI pour espérer une mobilisation possible. Anjouan reste une île sans politique malgré la nette détermination de son gouverneur. La population traine les pieds pour reclamer la justice, le droit et l'égalité. AZALI fait ses va et vient intimidant les uns et manipulant les autres. Certains comme le vice Président Moustadroine s'autosuiscident sans broncher.
Nous sommes devenus des bons catholiques: après avoir reçu un coup de notre bourreau à la gauche, nous offrons l'autre joue droite.
Enfin, une population qui semble ne rien comprendre de ce qui se passe. Depuis le lancement des assises, une campagne politique sans fin divise les villages, les familles; c'est ici que les experts choisis par AZALI laissent nettement leur trace dans la manipulation, la corruption et la vente des rêves. Et cela leur rapporte énormément d'argent, de quoi les encourager à massacrer les lois et les libertés. Ils ont une obligation de résultats. Certains ont deserté leur cabinet d'avocat, d'autres ont mis les clés sur leur cabinet médical. A vos calculs!
Le 28 Avril 2018, mois fétiche du Sultan de Mitsoudjé, le mot est lâché dans un discours fleuve: REFERENDUM, en vue de modifier la constitution.
Le Chef d'Etat major doit présenter son devis sur la quantité des gaz lacrymogènes, des munitions et surtout des réquisitions donnant carte blanche à piétiner en toute impunité le peuple. Les envoyés spéciaux de chaque île reviendront avec leur devis basés sur l'achat des consciences, la corruption des personnes dites ressources. Quelle alternative? le PEUPLE!
Oui, un peuple conscient de la main mise des libertés par AZALI et capable de le clouer au sol. En grand tricheur de l'histoire, AZALI a dit une vérité: le peuple comorien sait se mobiliser devant les enjeux qui menacent son destin: cette fois, ça sera pour faire respecter ses lois, sa démocratie et une constitution qui avait mis fin aux coups d'Etat.
Par Ben Ali Combo