Dans son allocution, après sa victoire à la tête de son parti, 62,7% face à Abdou Soeufou 37,3%, Houmed Msaidié apporte son “soutien aux au...
Dans son allocution, après sa victoire à la tête de son parti, 62,7% face à Abdou Soeufou 37,3%, Houmed Msaidié apporte son “soutien aux autorités comoriennes”, plaide pour “ une cogestion de Mayotte” et se déclare fin prêt et à la disposition de la justice dans l’affaire de la citoyenneté économique.
Le parti Radhi a réuni ses militants et partisans venus des trois îles, des représentants de différents partis politiques ( Soma, UPDC, RDC, RIDJA) , du Gouverneur de Mohéli, et d’autres personnalités (le vice-président de l'Assemblée Dhoulkamal, le porte-parole du président) pour la cérémonie de clôture de son congrès samedi à l’hôtel Retaj.
Mihdhoir Sagaf a planté le décor. «Les congressistes de notre parti se sont réunis depuis hier dans notre Quartier Général pour discuter et adopter les statuts du parti. Ensuite étudier les grandes lignes politiques de notre parti. Et enfin, élire le nouveau Secrétaire Général.»
Et d'ajouter :
«sur 264 votants, Houmed Msaidie a été élu Secrétaire Général avec 143 voix soit 62,7% contre 84 voix soit 37,3% de l’Ancien Ministre Abdou Soeuf »
Prenant la parole après les trois secrétaires fédéraux (Ngazidja, Mwali et Ndzouwani), le Secrétaire Générale, Houmedi Msadié a remercié dans un premier temps, les militants pour le renouvellement de son mandat à la tête du parti pour les trois prochaines années. Ensuite il a livré son analyse sur l’actualité.
« Vous êtes sans doute au courant que l’actualité est basée sur la crise de Mayotte. Ainsi le parti Radhi propose une résolution que nous venons de vous faire partager».
Le parti Radhi apporte son "soutien aux autorités comoriennes dans leurs efforts pour parvenir à la résolution de la crise qui sévit à Mayotte".
Parce qu'il estime "qu’aucune solution ne saurait être viable pour l’ile comorienne de Mayotte tant qu’elle ne tiendrait pas compte des intérêts du peuple comorien en général et des intérêts de la population maoraise et son référent la France en particulier ».
Mayotte en cogestion
Le parti Radhi exhorte par conséquent "l’Etat français et l’Etat comorien à se surpasser pour se mettre résolument à la hauteur des enjeux qui se cristallisent à Mayotte, et ce en initiant une transition concertée qui verrait Mayotte placée sous «statut spécial» que traduirait une cogestion négociée de l'île entre l’Union des Comores et la France".
Enfin Radhi demande aux autorités françaises de "mettre fin à la politique de démembrement de notre pays, prétextant une volonté maoraise[…]"
Deuxième volet abordé, la suite du rapport de l’enquête parlementaire sur la citoyenneté économique. Le chef du Radhi a lancé un appel solennel au président de la République de réagir sans plus tarder après avoir reçu le «Rapport parlementaire sur la citoyenneté économique» en saisissant la justice.
D’autant que lui-même cité en sa qualité d’ex- ministre de l’intérieur ayant paraphé une convention portant sur 1500 passeports a déclaré : «Je suis prêt à être entendu par la justice sur l’affaire de la citoyenneté économique», et qu’il ne souhaite pas que ce «rapport soit mis dans des tiroirs ».
Houmed Msaidié a également convié le chef de l’Etat à mettre en route rapidement les propositions des «assises nationales». Il a enfin appelé au respect de la démocratie et de la liberté d’expression.
Chamsoudine SAID MHADJI
©Masiwa Komor