Après la suppression de la Cour Constitutionnelle par le président Azali, ses partisans n’ont pas manqué de brandir le livre d’un ancien ju...
Après la suppression de la Cour Constitutionnelle par le président Azali, ses partisans n’ont pas manqué de brandir le livre d’un ancien juge à la Cour, Antoy Abdou, pour dire que même lui souhaitait cette suppression. Masiwa a recueilli l’avis de ce dernier.
Masiwa - Quelle est votre réaction à la suppression de la Cour Constitutionnelle par le président Azali ?
Antoy Abdou - La « décision » du Président Azali est anticonstitutionnelle. Toute réforme de la Constitution exige une révision constitutionnelle soit par référendum soit par le Congrès.
Masiwa - Mais les partisans du président ressortent votre livre pour démontrer qu'il fallait supprimer cette Cour Constitutionnelle...
Antoy Abdou - J’ai écrit clairement qu’il fallait la réformer conformément à la Constitution et non la supprimer
Masiwa - est-ce que la CC elle-même posait problème ou étaient-ce les hommes qui la composaient ?
Antoy Abdou - Pour moi c'est le mode désignation qu'il fallait revoir. J'ai préconisé que les membres soient désignés par les grands électeurs (Assemblée de l'Union, conseillers des îles, les Maires) à partir d'un profil bien défini.
Masiwa - Quels problèmes posaient la CC pour que vous réclamiez le changement de mode de désignation ?
Antoy Abdou - Les conseillers subissaient la pression des personnalités qui les ont nommés. Ils ne jouissaient d'aucune indépendance dans l'exercice de leurs fonctions.
Masiwa – Avez-vous vous-même subi des pressions en tant que juge de la Cour Constitutionnelle ?
Antoy Abdou - Personnellement non, car je les avais tous prévenus, personne n'osait me contacter et exercer des pressions pour faire passer son affaire.
Propos recueillis par MiB