Depuis décembre dernier, la brigade anti-negrophobie, mouvement qui combat le racisme contre les noirs, est entré en guerre contre une orga...
Depuis décembre dernier, la brigade anti-negrophobie, mouvement qui combat le racisme contre les noirs, est entré en guerre contre une organisation dunkerquoise dénommée « Les noirs ».
Mari Simati |
Ce groupe crée il y a 50 ans s’illustre durant le célèbre carnaval de Dunkerque, par son déguisement. Grimés en noir, grosses lèvres, parés de jupes en pailles, des colliers d’os, ces carnavaleux défilent en empruntant parfois un accent caricatural de l’africain.
Le groupe organise même, tous les 5 ans un bal. Tenez-vous bien « le bal des noirs »!
La brigade anti-negrophobie et le Conseil Représentatif des Associations Noires ont interpellé les élus de Dunkerque pour « faire cesser cette horreur en ce 21 ième siècle ». Car en effet, ce déguisement « des noirs » de Dunkerque présente toutes les caractéristiques du « black face », pratique qui consistait, aux États Unis, à se grimer le visage en noir pour se moquer des noirs, dans une démarche manifestement raciste. La pratique a depuis été interdite outre-Atlantique.
Mais à Dunkerque elle continue à amuser. « C’est la tradition » se défendent les carnavaleux dunkerquois. « Rien de raciste ». Ah bon? De son côté les mouvements anti-negrophobie affirment ne pas accuser les dunkerquois de racistes mais les invite à laisser ce qui, de toute évidence, semble tiré de considération esclavagiste et coloniale, d’il y a 50 ans.
Mais, alors que le maire de Dunkerque et plus généralement les autorités locales soutiennent leur carnaval et cette pratique, la position anti-raciste n’a pas reçu le moindre soutien des élus noirs de cette agglomération qui en compte au moins trois conseillers municipaux.
Mais le plus surprenant est le silence assourdissant d’une certaine Mari Simati, defenseur autoproclamée des droits de l’Homme. Très active pourtant, en tout cas sur les réseaux, pour « défendre » les bonnes causes, apparaissant parfois, en donneure de leçons, celle qui aime bien se targuer, non sans vantardise, le titre « d’élue de la République », répond aux abonnés absents.
Celle qui aime les posts de bonne conscience sur facebook semble avoir mis un masque qui tombe aujourd’hui. La visite de son profil facebook de ces derniers jours donne permet de relever une pratique de récupération à défaut de ne jamais pouvoir afficher une action réellement menée sur le terrain.
En effet, la conseillère municipale de Dunkerque se contente de partager le combat mené ailleurs comme pour cacher des lacunes à mener le moindre combat sur son propre territoire. C’est incroyablement surprenant qu’elle se contente de parler de ce que font les autres comme pour essayer de cacher ce qu’elle est incapable ne faire chez elle, sur son territoire. Une stratégie bien connue de diversion.
Comment une personne qui prétend défendre les droits de l’homme, la lutte contre le racisme, le respect de la dignité humaine peut rester indifférente face à cette affaire qui se passe près de chez elle? Les masques sont-elles en train de tomber? Celles de ceux et celles qui sur les réseaux vantent leur engagement en réalité inexistant sur le terrain.
Pourquoi les élus noirs de Dunkerque se sont-ils tus? Et s’il est mentionné ici le nom de Madame Simati c’est bien parce qu’elle prétend souvent incarner une militante des droits de l’homme. Ah bon? Ce combat serait-il bon à mener chez les autres mais pas chez soi?
En visitant les derniers posts de l’élue dunkerquoise, qui dénoncent le racisme on s’aperçoit qu’elle est interpellée à plusieurs reprises en commentaire sur cette affaire, mais là encore celle qui pourtant réagit souvent intempestivement, demeure silencieuse. Dans la nuit de samedi à dimanche, alors que les anti-Racisme manifestaient leur opposition au « bal des noirs » maintenu à Dunkerque, là non plus plus de Mme Simati, à moins qu’elle se soit grimée en blanche!
Enfin, notons un autre silence aussi surprenant que révélateur de l’objectivité des « agitateurs » des réseaux sociaux. Comment se fait-il que les Facebookeurs dont les plus actifs sont des « amis » de la Conseillère municipale ne l’ont pas interpellée sur cette affaire? La stratégie qui consiste à se faire l’amie des facebookeurs les plus actifs et les plus virulents pour s’immuniser semble fonctionner pour elle.
Hypocrites facebookeurs!
Karim Sidi