Les propositions figurant sur le document de référence des assises nationales n’ont pas répondu aux attentes des Comoriens, en occultant le...
Les propositions figurant sur le document de référence des assises nationales n’ont pas répondu aux attentes des Comoriens, en occultant les vrais sujets qui divisent les citoyens et risquent de créer d’autres problèmes tel est le cas du courroux qu’a suscité la recommandation concernant l’élection présidentielle que vous trouverez ci-dessous :
-La présidence tournante (2 propositions) :
Scénario 1 : Reformer profondément la tournante à travers les actions suivantes :
- Prolongement du mandat du Président (7 ans) ;
- Renouvellement du mandat présidentiel ;
- Opter pour une élection présidentielle générale à deux tours en supprimant la primaire.
Scénario 2 : Supprimer la tournante simplement et maintenir un Etat unitaire décentralisé.
-Le pouvoir exécutif monocéphale
Un président de la République qui serait élu au suffrage universel direct à deux tours (dans les deux scénarios 1 et 2). Il nomme un vice-président qui coordonne l’action des ministres.
Il paraît clairement que les auteurs de ce document ont occulté le fait que le comoriens ne sont pas prêt à accorder un président quel qu’il soit le renouvellement de son mandat en plus ils tiennent intimement au respect de la tournante.
Par contre ces mêmes comoriens sont d’accord pour mettre des garde-fous pour éviter les dérives sectaires de la gestion du pays. Et pourtant c’est la gestion sectaire du pays tant décriée, avec les nominations régionales et familiales, ne tenant pas compte des compétences des uns et des autres, qui devrait attirer l’attention des gens de la CPAN payée par l’argent des contribuables Comoriens. En conséquence, attendaient des garde-fous pour veiller à la gestion du pays et non pas pour assurer la fidélité des élus nomades sans parti fixe.
En fait il paraît que la condition pour éviter la suppression de la tournante c’est l’acceptation d’un mandat de 7 ans et la possibilité de son renouvellement. Ce chantage est à balayer d’un revers de mains et n’engage que leurs auteurs.
Bien que le premier bénéficiaire du renouvellement serait un président originaire d’Anjouan puisque la loi n’étant pas rétroactive donc non applicable sur Azali, il ‘est pas sûr que les Comoriens cet appât intéressera les citoyens de cette île à l’instar des prétendants Mohéliens et grand-comoriens qui attendent impatiemment leur tour.
Sur ce, il y a de quoi à conclure que les recommandations de la CPAN sont nulles et non avenues. Encore de l’argent jeté dans la poubelle.
Abdouroihamane Saïd Ali (Moroni)