Il me vient à l’esprit, les bons mots de Solon, lorsque les érudits de sa cité lui demandaient : « quelle est la meilleure constitution ? ...
Il me vient à l’esprit, les bons mots de Solon, lorsque les érudits de sa cité lui demandaient : « quelle est la meilleure constitution ? » Il rétorquait : « Dites-moi, d’abord, à quelle époque et pour quel peuple ? ». À cela leurs assises devaient répondre : « il s’agit du peuple comorien, en février 2018 ». Mais, quarante-deux ans après l’indépendance, voilà qu’on nous propose, des solutions du siècle passé, pour politiciens dinosaures nostalgiques.
Larifou, porte parole du CPAN |
Rendez-vous compte ! L’on est au temps des régionalisations et de la reconnaissance des minorités, l’on nous propose la centralisation et la concentration inévitable d’un État unitaire. Qui d'ailleurs a déjà échoué pendant 26 ans sur 42
Ailleurs, l’on s'épanche sur la limitation des mandats voire sur un mandat unique, on nous prépare la réélection illimitée des gouvernants. A commencer par l'instigateur ? Peut-être bien.
Partout s’observe l’accélération du temps politique et le renouvellement des générations, l’on nous ramène au bon vieux septennat mitterandien dont l’apathie du peuple aidant se comptera au minimum en double. Au minimum !
Où l'époque réclame le renforcement des possibilités juridicitionnelles, l'on prévoit de noyer la justice constitutionnelle dans la justice ordinaire. Deux cours n'ont pas suffit à protéger les citoyens de l'arbitraire, car l'une neutralisée, l'autre atone, mais l'on nous assure qu'une seule moribonde le fera mieux.
Quant à l’Histoire, alors qu’elle nous a apprit au prix fort que la providence vient de la collectivité et surtout pas d’un homme seul, on promet un exécutif à ce point individualisé que de monocéphale, il en deviendrait monocephaliste.
Et lorsqu’on dit qu’il n’y a rien de bon, on exagère à peine. C’est un peu comme si, après avoir fait le constat que, jadis, rien a marché, nos experts décidèrent que le salut c'est de refaire comme avant. Eurêka !!! Par Mohamed Rafsandjani