La situation du pays est on ne peut plus incertaine ! Les conditions de vie des simples gens auraient dû s’améliorer sensiblement ave...
Les conditions de vie des simples gens auraient dû s’améliorer sensiblement avec les avancés réalisées dans l’électricité, les infrastructures, les grands travaux engagés ou en voie de l’être. Malheureusement le non-respect des lois pèsent lourd. On proclame même le piétinement des procédures de passation des marchés publics. La corruption généralisée est au poste de commande. Résultat : stagnation et recul.
On trouve encore dans le pays des villages complètement enclavés, sans route ni électricité. Pour nombre de citoyens, le quotidien s’avère titanesque. Une mendicité « sous le manteau » a émergé ! La jeunesse sans perspective semble perdue, elle devient une proie facile aux aventuriers de toutes sortes.
Dans la capitale le spectacle affligeant des « chercheuses d’eau » continue d’illustrer la dégradation des conditions de vie des simples gens. Pendant ce temps les pilleurs des deniers publics fanfaronnent dans leurs « m’as-tu-vu » voitures de luxe et villas avec piscine. Aucun signe à l’horizon d’une amélioration quelconque !
Le séparatisme gronde et l’explosion menace. De perspective prometteuse, les assises induisent un risque dangereux pour le pays. Des suspicions nourries par des provocations de toutes parts sont venues à bout de la dynamique impulsée par le Mouvement du 11 août. Le pouvoir a donc pu s’approprier à peu de frais les assises. Elles ont donc changé de nature. L’engagement du Chef de l’Etat en personne, les ralliements des farouches opposants d’hier qui veulent se faufiler, le budget alloué, le battage médiatique tout cela montre bien que les assises sont celles du pouvoir et non des citoyens. Cet engagement et la précipitation ont convaincu l’opinion : l’objet des assises ce sont incontestablement les présidentielles de 2021.
La « Tournante » est dans le viseur ! Un ballon d’oxygène aux séparatistes de tout bord. Ceux de Ndzuani préparent activement leurs ripostes, ils auraient déjà pris leur quartier dans un lieu privé de Mutsamudu, comme en 1997. Ceux de Ngazidja ont commencé à relever leurs têtes, ils ont déjà déversé leurs vomis stupides dans un tract. Tandis que ceux de Mwali jouent avec le feu croyant pouvoir manipuler tout le monde.
Dans les coulisses, le principal ami du pays travaille avec acharnement car l’implosion des Comores est ce qui peut arriver de mieux à ses yeux. Les visites de personnalités, au-dessus de tout soupçon, se multiplient rappelant le rôle joué par une ONG française en 1997.
Mayotte larguée !? La dernière commission mixte Comores-France a semé bien d’inquiétudes. Avec l’inclusion des « concernés », en fait les séparatistes maorais les plus virulents à la Mansour Kamardine, on semble s’acheminer subrepticement vers une reconnaissance du fait accompli français : l’annexion de l’île comorienne. La stratégie française de miser sur la « coopération » entre Mayotte et l’Union des Comores progresse. Le ministre des affaires étrangères comorien semble convaincu et paraît disposé à faire sien le concept d’un archipel des Comores composé de Mayotte française et de l’Union des Comores. Bien sûr les Français trouveront un mot sophistiqué et ambiguë pour habiller tout cela mais la réalité ne changera pas pour autant.
Les assises dont un des axes thématiques est la question de l’île comorienne de Mayotte parviendront-elles à freiner cette dynamique désastreuse ? Difficile d’y croire !
Quelle perspective, quel vœu ? Pour une bataille contre la pauvreté qui gangrène les citoyens, qui les rend vulnérables et qui les fait sombrer dans un pessimisme paralysant.
Pour contrer le fléau du séparatisme qui mène le pays vers des affrontements insensés, dévoie les énergies des citoyens vers des voies de garage, empêche toute politique d’édification économique.
Pour empêcher une capitulation honteuse des Comores sur la question de l’île comorienne de Mayotte.
Des vœux pieux. Aucun mouvement politique n’est prêt à les porter. Car les partis politiques ont déserté le terrain politique. Seul le politicien les anime.
Ceux qui au milieu du XIX° siècle s’étaient soulevés contre la colonisation du pays furent éliminés physiquement par les colons. Leurs continuateurs apparurent au début des années 1960 autour de la lutte pour l’indépendance du pays. En 1975 ils furent écartés et le pays entra dans sa période des mercenaires. Le flambeau autour de l’unité du pays et de la démocratie fut repris par le FD malgré tout ce que l’on peut en dire ! Le FD fut démantelé en 1985 par une répression massive. Il disparut de la scène à la fin des années 1990, un fait incontestable pour tout observateur honnête de la réalité du pays. Depuis plus rien.
Plus de vingt ans et des dégâts considérables ! Sans continuateur du mouvement patriotique la situation ne pourra qu’empirer. Il faudrait planter l’arbre de toute urgence afin de pouvoir bénéficier de l’expérience des anciens restés intacts. Les années passent et les lois de la vie sont inexorables. Tel est mon vœu le plus cher.
MWAHA MWEMA WA BARAKA, UNONO NA UNDRO, MGU NAFUGULIE YENTSI YEZILINA HERI
Idriss (31/12/2017)