Le président de la République a encore créé la controverse lors d'un déplacement en Grèce, en expliquant qu'il "ne céderait ri...
Le président de la République a encore créé la controverse lors d'un déplacement en Grèce, en expliquant qu'il "ne céderait rien aux fainéants".
Ses petites phrases avaient souvent fait polémique lorsqu'il était candidat. Aujourd'hui président de la République, Emmanuel Macron n'a semble-t-il pas renoncé à les utiliser. Quitte à choquer et à faire marche arrière. Tout récemment, en déplacement à Athènes (Grèce), vendredi 8 septembre, le chef de l'Etat a ainsi expliqué qu'il ne céderait "rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes". Franceinfo revient sur trois moments où les propos d'Emmanuel Macron ont suscité un tollé.
"Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes"
• Ce qu'a dit Emmanuel Macron. C'est lors d'un déplacement à Athènes (Grèce), le 8 septembre, qu'Emmanuel Macron prononce la phrase qui met le feu aux poudres. "Je serai d'une détermination absolue et je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes. Et je vous demande d'avoir, chaque jour, la même détermination", lance le président de la République en s'adressant à la communauté française réunie dans le jardin de l'école française.
• Les réactions. Cette petite phrase fait immédiatement réagir (entre autres) Jean-Luc Mélenchon. "Abrutis, cyniques, fainéants, tous dans la rue les 12 et 23 septembre !" lance le leader de La France insoumise, en référence aux manifestations prévues contre la réforme du Code du travail. "Je suis fainéant", ironise également sur Twitter l'un des lieutenants de Martine Aubry, François Lamy. "Et maintenant toujours de l'étranger, les Français sont des fainéants ! Quel mépris, quelle ignorance !" réagit d'ailleurs la maire de Lille.
• Comment l'Elysée a cherché à rectifier le tir. Face à la polémique qui gronde, l'Elysée a immédiatement cherché à éteindre l'incendie. Selon un journaliste de BFMTV, la présidence assure que le terme "fainéants" n'était pas adressé aux Français, mais aux dirigeants politiques, "ceux qui n'ont pas fait les réformes pendant quinze ans".
• Les réactions. L'indignation s'élève à gauche comme à droite. "Ce propos est terrible et indigne mais tellement révélateur de la pensée macroniste", tweete la présidente du FN, Marine Le Pen. "Mais quel mépris !!!", renchérit l'ancien ministre LR Thierry Mariani. Secrétaire nationale du Parti de gauche, Martine Billard, évoque, elle, "la morgue de classe" d'Emmanuel Macron.
• Comment l'Elysée a cherché à rectifier le tir. L'Elysée s'étonne, auprès du Parisien, d'une telle polémique. "Replacés dans son contexte, il est clair et évident que ces propos se voulaient encourageants dans la lutte contre les inégalités", explique le château.
macronstation
• Les réactions. Le tollé est immédiat. "Si Sarkozy président avait prononcé cette phrase face caméra, le tollé aurait été gigantesque. 'Du' Comorien. 12 000 morts. Et là... insensé", réagit l'ex-ministre écologiste Cécile Duflot, sur Twitter. L'eurodéputée LR Nadine Morano dénonce "une blague douteuse". Mais ce sont surtout les Comores qui réagissent. "Ce sont des propos choquants et méprisants. Le peuple comorien a droit à la dignité et des excuses sont nécessaires", s'indigne le ministre comorien des Affaires étrangères, Mohamed Bacar Dossar.
• Comment l'Elysée a cherché à rectifier le tir. Contactée par Le Lab, l'équipe de communication de l'Elysée reconnaît "une plaisanterie pas très heureuse sur un sujet grave", "complètement regrettable et malvenue". Les services présidentiels assurent aussi que "le président de la République a pleinement conscience" du problème et qu'il "a eu l'occasion d['en] parler durant la campagne présidentielle".
©franceinfo - France Télévisions
"Vous croisez des gens qui réussissent et d'autres qui ne sont rien"
• Ce qu'a dit Emmanuel Macron. Le discours était censé rendre hommage aux start-up et aux entreprises, mais on en retiendra surtout, là encore, une petite phrase. "Dans une gare,vous croisez des gens qui réussissent et d'autres qui ne sont rien", explique ainsi Emmanuel Macron, en inaugurant, le 29 juin, le plus grand incubateur de start-up au monde, Station F, installé dans la halle Freyssinet, à Paris.• Les réactions. L'indignation s'élève à gauche comme à droite. "Ce propos est terrible et indigne mais tellement révélateur de la pensée macroniste", tweete la présidente du FN, Marine Le Pen. "Mais quel mépris !!!", renchérit l'ancien ministre LR Thierry Mariani. Secrétaire nationale du Parti de gauche, Martine Billard, évoque, elle, "la morgue de classe" d'Emmanuel Macron.
• Comment l'Elysée a cherché à rectifier le tir. L'Elysée s'étonne, auprès du Parisien, d'une telle polémique. "Replacés dans son contexte, il est clair et évident que ces propos se voulaient encourageants dans la lutte contre les inégalités", explique le château.
macronstation
"Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien"
• Ce qu'a dit Emmanuel Macron. C'est son premier faux pas en tant que président de la République. Lors d'un déplacement dans le Morbihan, le 2 juin, Emmanuel Macron ose une plaisanterie "pas très heureuse" sur le kwassa-kwassa, une embarcation de fortune souvent utilisée par des migrants de l'archipel des Comores pour tenter de rejoindre Mayotte, le 101e département français. "Le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien", dit-il en riant.• Les réactions. Le tollé est immédiat. "Si Sarkozy président avait prononcé cette phrase face caméra, le tollé aurait été gigantesque. 'Du' Comorien. 12 000 morts. Et là... insensé", réagit l'ex-ministre écologiste Cécile Duflot, sur Twitter. L'eurodéputée LR Nadine Morano dénonce "une blague douteuse". Mais ce sont surtout les Comores qui réagissent. "Ce sont des propos choquants et méprisants. Le peuple comorien a droit à la dignité et des excuses sont nécessaires", s'indigne le ministre comorien des Affaires étrangères, Mohamed Bacar Dossar.
• Comment l'Elysée a cherché à rectifier le tir. Contactée par Le Lab, l'équipe de communication de l'Elysée reconnaît "une plaisanterie pas très heureuse sur un sujet grave", "complètement regrettable et malvenue". Les services présidentiels assurent aussi que "le président de la République a pleinement conscience" du problème et qu'il "a eu l'occasion d['en] parler durant la campagne présidentielle".