Le concept d’assises nationales est inventé par le mouvement du 11 août en pleine campagne électorale présidentielle dans le seul et unique...
Le concept d’assises nationales est inventé par le mouvement du 11 août en pleine campagne électorale présidentielle dans le seul et unique but d’imprégner les candidats des préoccupations des citoyens. Certains s’y sont intéressés, d’autres n’ont pas cru devoir s'associer à cette organisation sans pour autant rejeter l’idée de procéder à un bilan exhaustif des 42 années d’indépendance inachevée.
Les cadres, en particulier ceux qui évoluent à l’extérieur notamment en France, ont acclamé et soutenu les militants de cette ONG qui regroupe différents mouvements de la société civile qui n’avaient pas à priori un camp déjà choisi.
Apres l’élection du candidat Azali Asoumani à la magistrature suprême, la même organisation est revenue à la charge et demande que le nouveau président s’inscrive dans l’idée de faire un bilan de notre histoire récente commune. Tout le monde a observé les différentes rencontres organisées à la demande du mouvement du 11 août afin de convaincre Beit Salam de reconsidérer sa position. Il va sans dire qu’un bilan est fait de diagnostics et de conclusions débouchant ipso facto sur des recommandations si on est dans un schéma classique.
Soudainement, les soutiens d’hier de cette noble cause ont cru bon de prendre la tangente en y incluant à leur manière des colorations politiques, mettant en cause le caractère objectif des résultats attendus. Il serait prétentieux de semer le doute sur les actions objectives menées par Cette ONG et ses dirigeants qui émargent à divers mouvements apolitiques.
Tout comme il est inconcevable que toute la littérature politique de notre pays se résume à la seule problématique de la Tournante. Dans cette lancée, cette disposition constitutionnelle qui pourrait figurer sur la liste des thèmes à débattre est érigée par les détracteurs de ces assises, en seule pôle de préoccupations, relayant au bas de l’échelle des valeurs, les autres questions qui taraudent les tripes des comoriens.
La question de l’île comorienne de Mayotte, le mercenariat resté un pan de notre histoire, les procès non tenus, les assassinats ciblés, les grosses affaires qui ont émaillé et fragilisé le pouvoir djohariste, la vente de la citoyenneté, la sûreté comme la sécurité des citoyens , les 100 mds de prêts contractés au début des années 80, les relations diplomatiques, les secteurs sociaux et j’en passe, ne peuvent pas être relégués au second rang voire aux oubliettes alors qu’ils font l’histoire des faits politiques post indépendance.
Il est vrai que les nouveaux développements de l’échiquier politique notamment le départ des amis de l’ancien président Sambi des affaires de l’Etat engendrent des nouvelles positions qui travestissent l’objectif de départ.Où l'on parle étrangement d'assisses insulaires.
Il s’en suit toute une cacophonie qui risque de mettre en péril les objectifs visés.
Djounaid Djoubeir - HabarizaComores.com (Habari Za Comores)| أخبار من جزر القمر