La cour constitutionnelle mise en veilleuse en vue des assises selon Salim Hafi, ministre de la jeunesse et des sports Dans un débat...
La cour constitutionnelle mise en veilleuse en vue des assises selon Salim Hafi, ministre de la jeunesse et des sports
Dans un débat organisé par le célèbre ORTEGA ce soir, le ministre de la Jeunesse et des sports a cumulé les bourdes! Il a déclaré qu'Azali logeait à l'hôtel ou chez des particuliers à Anjouan lors de sa première mandature entre 2002 et 2006. Le pouvoir en place ne l'a jamais reconnu dans ses attributs de président de l'Union des Comores. Un cinglant démenti à la théorie du garrot; les accords de Fomboni n'avaient en rien réglé à la crise de l'époque.
C'est le débarquement de 2008 qui a permis la stabilité. Mauvaise foi du pouvoir qui ne reconnaît pas le rôle de cette opération dans la stabilité retrouvée. Il s'est pris aussi le pied dans le tapis en affirmant à plusieurs reprises que les Assises ne décideront rien, que tout changement constitutionnel se fera selon les règles établies par la constitution: congrès ou référendum. Sans le gardien de la constitution mise en veilleuse exprès pour les Assises, il y a lieu d'être dubitatif. Mais au même moment où nous prenions acte de cela, il commet la TROISIEME GROSSE BOURDE.
Il explique qu'Azali a gelé la Cour constitutionnelle en vue des Assises. Comment est-ce possible que la seule volonté du chef de l'Etat mette fin à une institution fondamentale. Sans doute que le professeur d'université détient-il seul l'explication. A ORTC, on déroule, mais ailleurs on cumule les bourdes et rate la communication. Ce soir le ministre de la Jeunesse et des sports donne raison à Salami. Nous sommes dans une situation de coup d'Etat avec la mise en veilleuse assumée de la CC par Azali pour les Assises, selon son ministre. L'histoire du congrès ou du référendum, nous en prenons acte. Ce n'est qu'un élément de langage.
Pour le congrès ou le référendum, il faut l'aval de 23 députés. Azali ne les aura pas. Il aurait fallu qu'il commence par une élection législative. Il préfère le chemin court : des assises érigées en constituante pour changer la constitution et contourner les règles fixées par celle-ci... Le ministre vient de l'avouer sans le savoir... AHMED Bourhane