En comparaison, il est claire que la corruption aux Comores entre 1961 et 1989 n'a rien à voir avec celle destructrice et progressive d...
En comparaison, il est claire que la corruption aux Comores entre 1961 et 1989 n'a rien à voir avec celle destructrice et progressive de 1990 à 2017.
Est ce la faute de l'évolution? Non. Je trouve facilement la réponse dans la précarité où vivent les jeunes étudiants comoriens dans les universités étrangères. Abandonnés par l'Etat, oubliés par des familles aux bras courts, ceux qui arrivent à franchir le cap ressassent de la haine; ils sont aigris et n'ont pas leur pays dans le coeur.
Leur différence de vie avec les fils et filles à Papa (les fils des grandes personnalités politiques ou des directeurs de sociétés d'Etat) les poussent à ruminer une vengeance noire au regard du luxe insolent des uns face à la misère des autres. Ces derniers apprennent à vivre par tous les moyens et là, je pèse mes mots: prostitution, magouille, détournement, mensonges, trafics de tout genre, des véritables candidats futurs pour assurer la continuité de la corruption qui mine le pays.
Nos étudiants comoriens de Madagascar, plus nombreux et plus proches, nous offrent un spectacle des plus concrets.A quoi sert notre Etats, nos représentations diplomatiques dans la misère et la perte de ceux qui étaient sensés assurer le relais dans la continuité de l'Etat.Pour Mada, c'est un exemple parmi tant d'autres, notamment en Guinée, en France, précisément à Marseille. Nos assises, c'est cela, Messieurs les politiques!
Nos assises, c'est donner la chance à nos étudiants de croire à leur pays, d'en être fiers et de faire un choix entre partir et apprendre dans notre université qui n'existe que de nom. Ce qui se passe à Mvouni n'a rien à envier de ce qui se passe à Madagascar avec la seule différence que la famille est à côté et on en lave les linges sales. Nos assises sont aussi et surtout une solution à la vie chère sur nos produits locaux comme ceux importés. Ayez une bonne volonté, Messieurs les autorités de l'Union comme des îles.
Assez! cessez le massacre! n'encouragez pas la fuite des cerveaux, la mort volontaire en Kwassa juste pour une injection d'insuline ou pour deux repas par jours.
BEN ALI - Photo: Volo-volo le 1er août 2017 ©Said Ali S. Ahmed
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