Assises Comores : La diaspora et la société civile doivent être du même bord et unies
Les corps intermédiaires, syndicats et associations, sont des éléments fondateurs de notre démocratie. Même si la démocratie participative permet aux citoyens de donner leur avis dans des processus décisionnels, ces corps intermédiaires jouent un rôle de reformulation important de ces avis. La société civile joue un rôle d’intermédiaire, du citoyen à l’institution et vice versa.
Les acteurs de la société civile sont aussi moteurs et garants du lien social. L’existence même d’une société civile organisée est parfois vécue comme la création d’un contre-pouvoir, d’un contrôle citoyen face au pouvoir politique institutionnel. Les syndicats dans l’entreprise et les associations dans la société jouent ce rôle de vigilance. L’existence d’une société civile réelle, vivante et indépendante des pouvoirs politiques est une garantie de démocratie et aussi du développement économique de notre pays.
La diaspora doit se rendre utile
La diaspora ne doit pas donner une grande importance aux autorités politiques. L'essentiel est que la diaspora se structure d’une façon claire, que la diaspora essaie de mettre en place une cartographie des associations fiables et impliquées dans le bien-être et la valorisation de cette diaspora. Comme d’autres communautés africaines surtout dans les pays anglophones.
Il est important de participer par la consommation à la viabilité des entreprises tenues par la diaspora. La diaspora doit contribuer à la formation des gestionnaires d’entreprise pour rendre leur entreprise viable sur le long terme et former dans la réalité du pays. La contribution au développement économique ne sera que plus importante par le mécanisme des transferts de flux financiers. Dans ce sens, plusieurs initiatives que la diaspora doit encourager pour mieux canaliser les investissements.
Aucun pays émergent ne s’est développé sans la participation de sa diaspora. Cette dernière est liée par l’affiliation naturelle à son pays d’origine et chacun de nous aspire à faire découvrir à ses enfants et à ses petits-enfants, dans les meilleures conditions, la terre qui l’a vu naître.
Le premier investissement de la diaspora doit être humain. Proposer son expertise et ses compétences professionnelles. Ensuite, il est essentiel de se focaliser sur la création et le développement des petit et moyenne entreprises, PMI, des petites industries de transformation qui permettront de proposer des produits made in Comores source de croissance et de création d’emplois directs. Les secteurs d’activités sont divers et variés.
Le manque d’une plateforme d'orientation des nouveaux investisseurs compliquent la tâche. Des hommes et des femmes sérieux moins corrompus doivent s'occuper d’une telle plateforme. Le soutien et la structuration des coopératives agricoles pour les petits producteurs afin de contribuer à l’autosuffisance alimentaire doit voir le jour.
Ce que le citoyen attend d’eux
Les pouvoirs publics se sont toujours absentés à répondre aux attentes des personnes en situation de handicap. Leurs besoins matériels et des droits qui en découlent, notamment en matière d’accessibilité, de soins sont presque inexistants.
La place de ces personnes sur le terrain de l’emploi, de la vie sociale, de la reconnaissance sociale, reste encore très imparfaite. L’indifférence, la stigmatisation continuent d’imprégner trop souvent les regards et les postures. Il faut dorénavant faire admettre par tous qu’il n’y aura pas de nouveau contrat social sans que la différence soit perçue comme un atout. Mais il faut aussi s’attacher à adapter à ces nouveaux enjeux la gouvernance du secteur du handicap, qui souffre d’un manque de lisibilité et de repères. Autant de défis cruciaux qui devraient être débattus aux Assises pour interpeller l’opinion publique et les décideurs.
Sur le plan professionnel
Il faut une forte mobilisation des acteurs professionnels pour faire le point sur les interrogations et avancées en matière de couverture conventionnelle, protection sociale, risques professionnels, certification, formation, recrutement…
A cette occasion un engagement fort doit être pris par l’ensemble des acteurs sur les grandes problématiques de la professionnalisation :
- Permettre un dialogue social fructueux pour des emplois de qualité
- Renforcer l’aide à la professionnalisation des structures
- Accroître la qualification des intervenants
- Atteindre rapidement ces objectifs notamment grâce au soutien financier apporté par l'état et la diaspora.
Des objectifs concrets pour faire de ces emplois des métiers qualifiés, reconnus, attractifs et durables. Le chantier est colossal.