Voile ou châle, la députée Ramlati Ali répond aux attaques des identitaires (vidéo)
Il en faut peu pour enflammer les réseaux sociaux. Cette semaine, c’est la députée LREM de Mayotte Ramlati Ali qui a été la cible sur la toile de l'extrême droite et des identitaires. Sur sa photo officielle, la députée a posé avec un châle couvrant une partie de ses cheveux.
Des internautes, dont Lydia Guirous, ex-porte-parole LR, et Aurélien Dutremble, responsable de la communication du FN dans l'Ain, ont dénoncé une atteinte à la laïcité par la députée. Pourtant, rien n'interdit à des parlementaires et à des élus de porter des signes religieux, voile compris.
Face à la polémique naissante, Ramlati Ali a répondu à cette polémique auprès d'Outre-mer 1ere: « Je suis Mahoraise et je me respecte en tant que Mahoraise. Ce n'est pas un voile, c’est mon châle de Mahoraise ». Voile ou châle, la sémantique ne change rien car Ramlati Ali a bien le droit de porter ce qu'elle souhaite, à l'instar des autres députés comme Meyer Habib et Claude Goasguen, qui sont apparus coiffés d'une kippa en janvier 2016 à l'Assemblée nationale.
« Dans l’hémicycle je me fonds dans la masse. Tout le monde n’a pas les mêmes opinions. Il ne s’agit pas d’aller faire un sujet autour de ma personne, mais de porter les sujets de Mayotte, des Outre-mer et de la nation », indique-t-elle pour couper court aux attaques.
Lorsque le journaliste lui a demandé si elle était agacée des fausses accusations à son encontre, elle répond sans détour : « Je trouve de la part de l’extrême droite que c’est de l’hypocrisie parce que Marine Le Pen est venue à Mayotte, elle a été trop bien reçue à mon sens par des femmes qui avaient des châles. Je crois qu’elle-même à un moment elle a été habillée en mahoraise et je ne l'ai pas entendu critiquer, ni quoi que ce soit ».
Rédigé par Imane Youssfi - saphirnews.com
Rédigé par Imane Youssfi - saphirnews.com
La députée de #Mayotte, Ramlati Ali, répond à la polémique naissante sur son "voile" (qui est en fait un châle) pic.twitter.com/jIywsdaNSZ— La1ere.fr (@la1ere) 3 juillet 2017