Le docteur Sounhadj n'a pas dit son dernier mot dans sa volonté de nuire aux intérêts du parti JUWA. L'homme se prévaut des sacrifi...
Le docteur Sounhadj n'a pas dit son dernier mot dans sa volonté de nuire aux intérêts du parti JUWA. L'homme se prévaut des sacrifices consentis pour justifier son attitude. Quels sacrifices lui donneraient le droit de vouloir domestiquer la ligne du parti ? Ne sommes-nous pas tous des militants à mouiller la chemise sur le terrain tous les jours pour défendre le parti JUWA ?
Photo d'archives. Dr Sounhadj et Maître Larifou |
Se mettre aux côtés de Sambi et aboyer un temps quand on pensait que le pouvoir était à portée de main, est-ce cela qu'on appelle sacrifice ? Nous autres appelons cette attitude de l'opportunisme politique. Il se prévaut également de statut de membre fondateur, mais en quoi cela lui donne-t-il le droit de vouloir plier la ligne du parti à sa convenance personnelle ? Ce que l'on attendait d'un membre fondateur du parti JUWA, c'est la constance dans la défense de la ligne et des intérêts du parti. C'est l'attachement à la promotion de la culture de la démocratie et de l'authenticité. Or il n'est rien de tout cela quand on parle de Sounhadj.
L'hostilité de Sounhadj à l'égard du parti est réelle et la première sortie médiatique malheureuse « Les dysfonctionnements du parti JUWA » dans Al-watwan puis dans Al-fadjr ne procédait guère d'un souci de faire bouger les choses dans le bon sens comme certains ont voulu le prétendre.
C'était une vraie torpille pour couler le navire JUWA. Sounhadj ne digère pas le fait qu'il n'a pas été choisi parmi les deux ministres JUWA au gouvernement et vit mal son poste de conseiller spécial pour les affaires liées à la santé et au social. Et pourtant c'est un bon poste où il aurait pu montrer ses compétences. Selon des sources liées à son entourage, c'est Azali qui lui aurait appris la préférence de Sambi sur d'autres noms. Qui n'est pas au courant de petites phrases distillées par ci et par là par Sounhadj pour contester le leadership de Sambi sur le parti?
L'appétence du pouvoir chez Sounhadj est telle qu'il sabordait les intérêts du parti pour devenir ministre ! Qui a le premier évoqué l'éventualité de poursuites judiciaires à l'encontre de notre conseiller de Koni alors que pénalement il n'a rien commis de délictueux ? C'est le fourbe secrétaire général adjoint du parti JUWA dans le secret d'un plan machiavélique dont il s'est rendu complice qui nous a couté trois sièges à l'Assemblée Nationale.
Sa grande gueule de circonstance ne sera plus pour dénoncer les abus successifs du pouvoir dont JUWA est victime. Elle est plutôt pour mettre en difficulté la formation politique dont il se réclame secrétaire général adjoint. Devenu clairement un marchepied du pouvoir pour déstabiliser le JUWA, Sounhadj, alors ravalé au rang de simple membre du parti et sans fonction particulière, se rend coupable d'usurpation et d'usage de faux pour parler en tant que secrétaire général adjoint à propos de la crise sur le Qatar…
Quelle démonstration d'outrecuidance ! Quelle démonstration de malhonnêteté de la part d'un homme qui prétend donner des leçons aux autres ! On comprend pourquoi des hommes politiques aux Comores se sont toujours méfiés de lui. Sounhadj a échoué à cloner le parti JUWA et se retrouve Dolpic. C'est un couple comique quand je pense que ce dernier s'était donné la peine de me contacter pour me demander d'intercéder (!) auprès de Sambi pour qu'il le choisisse comme candidat à la vice-présidence anjouanaise au détriment de Sounhadj qui était selon ses dires est un homme politique usé…
Décidément à toute chose malheur est bon ! Dans les épreuves que le parti traverse, les scories tombent d'eux-mêmes. Pourquoi s'arc-bouter sur des questions de forme pour rester JUWA quand on en est indigne ? Sounhadj mérite parfaitement son exclusion du parti JUWA et d'ailleurs ce n'est pas sur le fond que se base sa contestation.
Jouet politique d'Azali à cause de son appétence illimitée de pouvoir, il en a épousé les méthodes, celles qu'il dénonçait à une autre époque : Prendre le contrôle du parti à tout prix par un statut perdu, une notion de sacrifice dont lui seul a la définition et par des arguties juridiques. L'expression des militants défavorable est annihilée par l'homme qui ne fait que du nombrilisme politique. Exactement comme son nouveau patron Azali qui pense pouvoir diriger un pays, le reformer et le conduire à l'émergence 2031 avec deux élus à l'Assemblée Nationale et le piétinement des institutions et des règles de l'Etat de droit.
Une métamorphose indigne d'un cadre du parti JUWA qui doit faire preuve d'attachement aux valeurs de démocratie et de construction de l'Etat de droit… Il assigne le secrétaire général du parti et celui-ci en référé et souhaite obtenir le rétablissement de ses droits en vertu de l'article 31 des statuts du parti… Sans doute est-il en train d'abattre ses dernières cartes !
Le ridicule ne tue pas ! Il se prévaut du communiqué qui le déchoit de ses droits, mais il évacue l'autre qui l'avait provisoirement nommé secrétaire général adjoint, tous deux signés par la même personne. L'article 31 qu'il cite parle en effet des membres du BEN élus en congrès. Sounhadj ne peut se prévaloir du titre de secrétaire général adjoint élu en congrès de plein exercice.
De toutes les façons son cas se résoudra définitivement bientôt en congrès…
Et sans armes ni bagages, il partira comme il était venu, comme il était et Azali sera privé d'un marche pied qui ne tourne plus… Sounhadj ne peut pas tuer le parti JUWA. Le parti JUWA ne le porte plus dans son cœur ! La politique, ce n'est pas la tricherie ! C'est l'authenticité !
AHMED Bourhane
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