Un adage comorien dit : « mieux-vaut s’assoir si on perd les habits ». Là, le ministère des Transport comorien semble ne pas avoir compri...
Un adage comorien dit : « mieux-vaut s’assoir si on perd les habits ». Là, le ministère des Transport comorien semble ne pas avoir compris. Depuis la prise de fonction du directeur général de l’Aviation civile, des hauts responsables ne cessent de remuer ciel et terre pour tenter de déstabiliser l’ANACM et son directeur général, Jean-Marc Heintz. Ils utilisent tous les subterfuges possibles pour y arriver.
Divulgations d’informations confidentielles, manipulation de journalistes, ralentissement des procédures, mauvais conseils au vice-président en charge des Transports, etc… Bref, tous les moyens sont bons pour faire mal au Mzungu d’Azali.
Pas plus tard que ce matin, le journal La Gazette publie les extraits d’un courrier écrit par le vice-président en charge des Transports ordonnant la délivrance immédiate d’un CDN (certificat de navigabilité) à un avion de location d’AB Aviation. Sans aucun doute, la démarche de divulguer à la presse ce courrier confidentiel démontre leur acharnement à faire croire à l’opinion que le directeur général de l’ANACM s’érige systématiquement contre son ministre de tutelle et refuse de respecter ses injonctions. « Chabhane éconduit par l’ANACM », titre le journal qui ne cache pas non plus son antipathie envers Jean-Marc.
Effectivement, l’ANACM n’a pas répondu favorablement au courrier écrit par le vice-président en charge des Transports, mais pas sans raison. La taupe du ministère a pris soin de ne pas en parler au journaliste détracteur. Et pour cause : Jean-Marc Heintz avait répondu courtoisement au vice-président, indiquant les raisons de patienter dans une telle décision : « la délivrance d’un CDN à un avion sans procéder à l’étude technique ni à une visite entraine de facto un PGS (problème grave de sécurité). Heureusement, vous êtes revenu à une meilleure réflexion après concertation avec nos inspecteurs ».
PGS veut dire aussi le placement de notre aviation civile sur la liste noire mondiale. Notre pays serait immédiatement exclu avec toutes les conséquences qui suivent et que l’on ne peut pas énumérer ici tant la liste est longue. Nous n’avons plus le droit de faire n’importe quoi. Le temps des arrangements est révolu. Il faut que l’ANACM relève absolument le niveau de sécurité zero(0) qu’elle traine depuis 2008.
Nul n’ignore les raisons d’un tel acharnement. Jean-Marc a réussi en 9 mois ce que ses prédécesseurs n’ont pas réussi en 10 ans. Certains sont devenus les conseillers du vice-président et agissent par intérêt personnel contre l’intérêt du pays. L’institution(ANACM) s’est beaucoup améliorée depuis 1 an, elle prend ses marques et les partenaires reconnaissent les avancées spectaculaires. Les agents sont satisfaits de leurs nouvelles conditions de travail. Mais tout cela déplait à certains qui ont parié sur l’échec de Jean-Marc dès sa nomination à la tête de l’ANACM. Pour exemple, le retrait in extremis du projet de nouveau code de l’aviation civile s’inscrit dans cette même démarche de déstabilisation. Ils savaient que l’ANACM avait besoin de ce nouveau code pour maintenir le niveau de la sécurité aérienne en Union des Comores et répondre aux exigences de l’OACI.
Face à toutes ses manœuvres, l’ANACM et son directeur général comptent sur la volonté du chef de l’Etat de conduire les Comores vers l’émergence et la sécurité pour que les efforts déployés depuis un an ne restent vains. L’ANACM peut réussir, elle doit réussir, elle va réussir ! ©Ali Mmadi