Hypocrisie, quand tu nous tiens
À mes yeux, les critiques font partie des fondamentaux de la politique, mais encore faut il qu'elles ne soient pas entachées d'hypocrisie. Je vais devoir revenir sur quelques points exploités honteusement ces derniers temps par certains pour tenter de salir et déstabiliser le Ridja et son président Said Larifou.
Photo d'archives |
1- Je suis étonné de voir que des gens qui s'intéressent à la politique ont du mal à apprécier les métaphores. Quand maître Larifou a utilisé le terme "marabout", des voix se sont élevées pour dire: «ah, maintenant il consulte des marabouts». Pourquoi prendre le mot au pied de la lettre? N'est-ce pas en politique que la rhétorique trouve toute sa pleine mesure? Quand récemment, dans un de ses discours, le président Azali a utilisé le terme "mouche", vous pensez qu'il faisait allusion à l'insecte? Soyons sérieux, le pays a besoin d'un vrai débat politique.
2- Il est important de connaître et comprendre la démarche de la personne avant de la critiquer. À défaut, on risque de sortir du cadre, de dépasser certaines limites.
Une chose est sûre, Said Larifou est incontestablement l'une des rares personnalités politiques à aimer sincèrement son pays. Ce qu'il fait pour le pays ( avec ses propres moyens ) force le respect. Les faits parlent d'eux-mêmes, C'est du concret.
3- À ceux qui font semblant de douter de son positionnement, je réaffirme, ici, que le Ridja est dans l'opposition. Mais cela ne l'empêche pas d'apprécier les actions qui vont dans le bon sens, d'où qu'elles viennent. C'est cela le patriotisme, et c'est ce qu'on appelle aussi opposition constructive. Soyons d'accord que l'intérêt de la nation prime par-dessus tout. Les petits calculs politiciens ne doivent pas infecter l'intérêt de la nation. C'est pour cela que maître Larifou en appelle à une réflexion sur les institutions, notamment sur la présidence tournante. Il suffit de faire le bilan de ces 15 dernières années, et on comprendra que le résultat escompté est loin d'être obtenu.
4- Si l'émergence prônée par le président Azali coïncide avec le sens que Ridja a toujours donné au pragmatisme politique, il n'est pas étonnant que des gens de bon sens comme maître Larifou apprécient certaines initiatives. Comme vous êtes mal informés, ou alors pas du tout, je crois utile de rappeler que maître Larifou, lui, est déjà au travail. Vous n'avez qu'à vous renseigner sur ce qu'il fait depuis les élections de 2016. Il ne vous a pas échappé que le chantier de la reconstruction ( ou plutôt de la construction ) des Comores est très complexe; d'où la nécessité et le besoin de travailler les uns avec les autres, d'une façon ou d'une autre. Mais ne soyez pas bornés, il n'y a pas qu'une façon de travailler ensemble.
Vous voyez bien que la ligne politique du Ridja est toujours la même. Elle n'a pas bougé d'un iota. Incarner les valeurs de la démocratie en étant au service du peuple pour défendre sa cause.
C'est le même état d'esprit qui a animé le Ridja quand, en 2015, il a fait quelques marches avec Juwa. Il a été question de dénoncer les irrégularités qui ont émaillé les élections de cette année-là. Mais en aucun cas, le Ridja n'a jamais été absorbé par le Juwa, comme d'autres partis ont pu l'être. Maitre Larifou n'a jamais vendu son parti pour avoir l'appui ou le soutien de qui que ce soit pour une quelconque candidature. Les décisions du parti Ridja n'ont jamais été la propriété d'une seule personne. Tant mieux si la démocratie règne au sein du parti, et tant pis si, pour cela, il mérite la guillotine.
5- Pour finir, je voudrai adresser quelques mots à l'endroit de ceux qui trouvent le plaisir de dire que le Ridja n'a pas d'élus à l'assemblée. Qu'ils sachent que leur "gourou" a osé déclarer qu'il a volé les élections à Said Larifou. Voilà l'expression de la honte et le comble de l'irresponsabilité. Il faut dire que dans ces conditions, et face à des hommes comme celui-là, il est difficile, voire impossible d'avoir des représentants à l'assemblée.
Le Ridja prend en compte les critiques quand elles sont constructives et formulées de façon à élever le niveau du débat. Mais si au contraire, sans fondement aucun, elles sont faites de haine et d'hypocrisie par des gens mandatés par leurs "gourous" pour abattre un homme, le Ridja ne peut pas s'en mêler...
Ouzali Halidi ( Paris )