Ahmad: «Nous vivons une époque de transformation» à la CAF
Le spectacle qu'offre Anjouan, ces derniers temps est le spectacle d'une île à bout de souffle, un pays où les habitants sont sonnés debout, ne sachant plus à quel saint se vouer.
Déception, désabusement, colère sont les sentiments ressassés aujourd'hui par les Anjouanais qui se rendent compte que du saint mythomane Sambi au saint Imam Azali, leur situation n'a cessé d'empirer sans le moindre brin d'espoir : chômage galopant des jeunes, situation sanitaire désastreuse, économie sinistrée, pauvreté et misère massives etc.
Une situation qui accroît des migrations mal vécues, ostracisées, humiliées et maltraitées, non seulement à Mayotte mais également à Moroni, la dite capitale de tous les « Comoriens ».
Mais ce qui fait le plus mal c'est de se rendre compte que le pouvoir d'Azali n'a rien prévu pour Anjouan, qui est pour lui, la cinquième roue de la charrette, l'essentiel de ses efforts étant destiné à son pays natal, Ngazidja, (Komor).
Azali y a pratiquement résolu le problème de l'électricité, pendant qu'Anjouan se morfond dans l'obscurité puis, il va s'attaquer maintenant au manque d'eau à Ngazidja, avec des forages prévus à Oussivo, Mitsoudje, Midjemini,Malé, Mtsangajou Dimani, Chézani, Wella, Chamle etc.
D'autres grands projets sont annoncés comme l'agrandissement du port de Moroni qui va tuer le port de Mutsamudu et la construction d'un nouvel aéroport international qui (gageons-le), sera également construit à Ngazidja.
De pays émergent, il ne s'agit que de Ngazidja ou Komor émergent comme pour démontrer à ceux qui ne le savent pas que Ngazidja et Anjouan ont toujours formé deux pays différents dans l'histoire et que le développement ne concerne que le pays de Ngazidja.
D'ailleurs, par défiance vis à vis d'Anjouan, Azali y a dépêché un escadron de gendarmerie pour mater et museler les Anjouanais et qui s'illustre quotidiennement par sa violence et son arrogance vis à vis des citoyens anjouanais.
Mais peut-on en vouloir vraiment à Azali qui s'occupe de son île : ce ne sont pas les Wangazidja qui sont obligés de voyager pour se rendre à Anjouan, et y résider pour espérer un visa pour Mayotte ou la France, ou pour aller prendre l'avion pour se rendre à l'étranger, ou pour y faire une démarche administrative.
Nous n'avons qu'à nous en prendre à nous-mêmes, nous qui avons porté le sinistre Sambi au pouvoir, au nom du tour d'Anjouan dans la tournante.
Alors qu'il était censé corriger les inégalités en défaveur d'Anjouan, il a fait pire que tous les autres présidents, en détruisant complètement l'autonomie d'Anjouan, dans le but d'instaurer un pouvoir central taillé à sa mesure, pensant qu'il allait rester au pouvoir à jamais.
Tout ce qui arrive à Anjouan, a été préparé de fait par le sinistre Sambi.
Aujourd'hui encore des Anjouanais se laissent prendre à son bagout, lui qui a détruit Anjouan, qui s'est enrichi sans aucune mesure, en soumettant le pays à la grande délinquance internationale et à l'argent sale, à travers des escroqueries telles que « vente de la citoyenneté comorienne, « Fondation Fatma », vente d'hôtels, projet habitat etc. etc.
Mais Anjouan est battue mais n'est pas vaincue, il faut relever la tête et se battre pied à pied : la première bataille à gagner est celle de la lumière.
Exigeons la lumière pour raviver l'espoir.......Sans électricité, un pays se meurt.....
Tous les soirs, après la prière de Alesha, sortons dans les places publiques des villages et des villes, avec une bougie allumée, lampu ya garando, ou un gandile, pour dire pacifiquement non à l'obscurité, non au désespoir....
Pour la voix des Anjouanais en colère
Anli Yachourtu JAFFAR