Une opposition inaudible face aux enjeux du redressement du pays
Le président AZALI gagne un record de popularité en moins d’un an d’exercice du pouvoir. IL a réussi à tenir une des promesses phares de sa campagne , en parvenant à sortir le pays du noir des années IKILILOU –Mamadou ,en résorbant la crise énergétique qui plombait l’activité économique du pays et plongeant les ménages comoriens dans un profond désespoir. Dans un pays démocratique, l’opposition a la voix au chapitre sur des thèmes qui touchent l’ensemble des comoriens; cet Omerta de l’opposition traduit l’absence d’une culture politique moderne qui devrait répondre aux besoins et aux aspirations du peuple comorien.
Dans les vieux pays de tradition démocratique de l’Europe occidentale dont beaucoup d’anciennes colonies britanniques et francophones du continent Africain s’inspirent de leurs modèles ,l’opposition s’exprime sur leur vision politique sur nombre de sujets relatifs à l’avenir de leurs citoyens ,contrairement aux parlementaires comoriens de l’ opposition qui s’expriment peu ou pas du tout sur les enjeux du redressement du pays . Quel est pour nous le rôle des parlementaires dans un pays démocratique ? Représentants élus de la nation , les parlementaires élaborent les lois au terme des débats . En fonction de la relation entre l’exécutif et le législatif , on distingue deux types de régime : parlementaire , si le gouvernement est responsable devant les députés non parlementaire dans le cas contraire . Pour le cas des Comores on est dans un régime mixte , c’est- dire mi- parlementaire et- mi présidentiel .
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Pour nous une démocratie viable doit être constituée d’une majorité et d’une opposition , or on constate ces derniers temps , qu’au lieu de faire le job d’une ’opposition constructive certains responsables de l’opposition actuelle descendus de leur piédestal cherchent par des manœuvres à courte vue , à quémander des postes administratifs ou ministériels auprès du pouvoir actuel afin de pouvoir maintenir leurs standings de vie ; d’un autre côté l’actuelle majorité présidentielle pratique parallèlement des débauchages individuels au sein des parlementaires de ‘opposition pour renforcer les députés de la majorité présidentielle afin de pouvoir voter comme un seul homme les textes de l’exécutif . Pour un fin connaisseur de la vie politique comorienne , AZALI les fait poireauter dans les salons de la présidence avec un air de condescendance car il sait pertinemment que beaucoup d’hommes politiques comoriens accrocs d’être tout le temps au pouvoir se morfondent chez eux et ailleurs car sans le pouvoir ils vont se faner à petit feu .
Aux Comores , on accède au pouvoir pour s’enrichir avec son entourage et le peuple passe au second plan . Les citoyens comoriens ont pris conscience depuis belle lurette du jeu de dupe des politiciens comoriens et à chaque élection législative aucun parlementaire sortant ne parvient pas à se faire réélire pour un deuxième mandat .Les Comoriens ont le droit de savoir du bilan du quinquennat IKILILOU -Mamadou. Qu’est-ce qu’on peut retenir de positif pour le pays de ces cinq ans de la tournante de Mohéli ? Est-ce que ,c’est un quinquennat pour rien ? On peut noter que ce mutisme de l’opposition actuelle justifie un malaise dans leur rang ,un déphasage des problèmes réels du pays .
Les Comores sont confrontées à des problèmes multiples, mais il y a des problèmes immédiats auxquels il faut apporter des solutions immédiates ou à moyen -terme . Le chômage de masse qui frappe de plein fouet et le déficit public abyssal qui se creuse d’année en année attendent des solutions des politiques , or les politiques comoriennes en manque d’idées ou des projets innovants se livrent à un fatalisme religieux et agrémenté des mentalités dépensière , d’une autre époque ,et le pays s’enfonce davantage dans une précarité considérable .IL est temps que la classe politique comorienne se remet en cause et qu’on ne peut gouverner les Comores du XXIe siècle avec une culture politique des années 1980
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY