Tous ont attendu, pour le huer ou pour l'encourager, l'arrivée du candidat de la droite, en visite à La Réunion pour trois jours. ...
Tous ont attendu, pour le huer ou pour l'encourager, l'arrivée du candidat de la droite, en visite à La Réunion pour trois jours.
François Fillon divise jusque dans l'Océan Indien. De brefs heurts ont éclatés, samedi 11 février, entre militants pro et anti-François Fillon. Tous attendaient le candidat de la droite, en visite à La Réunion pour trois jours, devant une ferme photovoltaïque à L'Étang-Salé.
Une opposante à François Fillon manifeste contre le candidat de la droite à la Réunion, le 11 février 2017 Crédit Image : Richard BOUHET / AFP |
Les partisans de François Fillon et leurs opposants se tenaient chacun d'un côté de la route. Les gendarmes sont intervenus pour les séparer, tandis que quelques pro-Fillon ont tenté d'arracher la banderole des anti-Fillon, des femmes de l'association des "Révoltés du 974" (le numéro du département, ndlr). Sur cette banderole était écrit "Non aux emplois fictifs", tandis que le candidat de la droite à la présidentielle est accusé d'avoir rémunéré indûment sa femme et deux de ses enfants.
"Nos élus se pavanent avec notre argent quand il y a tant de pauvreté ici", dénonce l'une des femmes de "Révoltés du 974". À la Réunion, plus de 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. "C'est une honte, je vais lui dire de ne pas se présenter", renchérit une autre.
"On demande du sang neuf, pas des gens qui mettent de l'argent dans leur poche, celle de leur femme et de leurs enfants", proteste une autre manifestante. "On n'est pas des vaches à lait !", lance quelqu'un du même côté de la route. Mais, de l'autre côté, les pro-Fillon, plus nombreux, défendent leur candidat. "Fillon est notre candidat, je ne crois pas tout ce qu'on raconte sur lui", déclare l'un deux, pour qui, de toute façon, le vainqueur, en novembre, de la primaire de la droite est "le seul capable de gouverner la France". "Tant qu'il n'est pas mis en examen, on ne peut pas parler d'emploi fictif", argumente un autre sympathisant de François Fillon.
PAR CLÉMENCE BAUDUIN , AFP
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