Une école d’excellence à la Grande-Comores
C'est une bonne initiative qui mérite d'être pérennisée compte de l'enseignement au rabais dispensé dans notre pays dans les établissements publics et privés. Notre pays ne peut continuer avec un tel enseignement au rabais qui risque de compromettre la qualité de notre administration.
Photo d'illustration. © Toufé Maecha |
En apprenant, il y a 3 semaines, au cours d'une émission sur l'ORTC, que des étudiants en licence de l'UDC et des enseignants des écoles primaires ont un niveau en français classé A1 (niveau 6), j'ai pris conscience de la gravité d'une situation que je ne l'imaginais pas aussi catastrophique. Il est temps que les enseignants soient payés en fonction de leurs performances et surtout des résultats des élèves. C'est pourquoi l'école d'excellence apparaît pour l'instant la meilleure solution d'urgence en attendant la réhabilitation de l'enseignement dans notre pays.
Cette réhabilitation qui doit commencer par le recyclage des enseignants des écoles primaires d'abord en leur réapprenant les fondamentaux à savoir la grammaire, l'expression écrite et orale. L'entrée à l'école de formation des professeurs doit être sélective et les postes d'enseignants doivent être réservés uniquement aux diplômés issus de cette école. Dans un souci de contribuer aux efforts des autorités locales pour la réhabilitation de l'enseignement, avec des amis français des Comores, nous nous sommes engagés à contribuer à la construction d'un internat à Anjouan sur le terrain qui nous sera proposé par les autorités locales ou communales.
Dans l'attente d'une réponse des autorités compétentes, nous lançons un appel à tous, pour nous aider dans le cadre ce projet. Il s'agit d'un projet ouvert à toutes les îles. Nous encourageons par cette occasion, notre Ami Ahmed Saïd Abdallah, (ancien directeur des hydrocarbures) qui nous a d'ores et déjà manifesté son souhait pour la construction de l'internat à Ngazidja dès que possible.
Abdou Ada Musbahou
Chirurgien France