Pour une transparence dans le financement des communes et régions
La mise en place des communes dans le cadre de la décentralisation implique que les pouvoirs publics se pensent sérieusement sur la question du financement des villes. Plusieurs mesures peuvent être pour pérenniser l'autonomisation des villes. Une loi de clarification et de financement transparent de la décentralisation est une nécessité. Des subventions publiques proportionnelles au nombre d'habitants des communes sont à étudier.
Lire la suite...
D'autres mesures doivent être étudiées en concertation avec les maires, les conseils municipaux et les administrés afin de dégager des sources de financement à la fois claires et pérennes. Déjà dans la plupart des villes, certains prélèvements ou contributions se font sur les grands mariages. Il conviendra de légaliser les pratiques, définir et harmoniser les taux de prélèvements et convenir d'une assiette commune. La transparence est de mise et les expérimentations actuelles dans la plupart des villes comoriennes doivent être étudiées de près pour en dégager une loi efficace pouvant éviter certaines dérives du fait de l'absence de contrôle. D'autres propositions sont possibles. Elles feront l'objet d'une prochaine publication
Je suis pour un grand mariage qui consomme des produits et des biens locaux « Made in Comores». Cela créera certainement de l'activité économique soutenue, des revenus à tous, des recettes fiscales pour l'Etat et de nombreux emplois pour.les jeunes et les moins jeunes. Une valorisation et une transformation des produits locaux est une nécessité absolue pour créer de la valeur ajoutée et des emplois durables. Des normes de qualité doivent être mises en place dans les meilleurs délais. Je ne suis pas pour une taxe proprement dite sur le grand mariage. Je suis plutôt pour une contribution solidaire transparente des grands mariages pour compléter le financement des communes et des régions dans leurs activités diverses et les secteurs sue les administrés jugeront prioritaires en concertation avec les conseils municipaux et le conseil du village ou de la ville et de la région. Une majorité de villes le fait déjà mais de manière informelle sans une véritable transparence et à la discrétion des notables.
La légalisation et la transparence sont de mise. Je n'ai pas inventé l'eau chaude. La lutte contre la mauvaise gouvernance et contre l'impunité des responsables publics est nécessaire. J'ai proposé des mesures concrètes et éprouvées pour endiguer le fléau de la corruption et celui de l'impunité et de l'enrichissement illicite et éhonté. Le débat ne fait que commencer sur cette cruciale question de financement des collectivités territoriales. L'Etat n'a pas besoin de taxes provenant des grands mariages pour fonctionner correctement et investir dans les infrastructures sanitaires, routières et économiques.
La hausse du recouvrement des recettes fiscales et non fiscales, la suppression des paiements en espèces des services publics, l'élargissement de l'assiette fiscale en luttant contre le secteur informel, et l'utilisation de façon optimale de l'argent qui dort dans les banques publiques et privées avec des produits financiers sécurisés, liquides et garantis, pouvant également capter l'épargne de la diaspora comorienne sous forme de livret d'épargne développement ou de bons du trésor à tee avec la bibancarisation constituent des pistes crédibles pour doter à l'Etat un budget d'investissement pour financer les infrastructures et la relance de l'activité économique y compris la création d'emplois dans le secteur privé et parapublic. Je préconise l'instauration d'une économique numérique de services publics qui facilitera la vie quotidienne des citoyens et des populations éloignées dans les îles et réduira significativement les tentatives de corruption, de détournement de deniers ou recettes publiques.
La dématérialisation de certains services publics constitue un chantier à mettre en œuvre avec l'arrivée de la 4G et de la fibre optique prochainement. Je suis pour la naissance d'une véritable économie numérique ou digitale avec des applications qui faciliteront la vie des citoyens et des opérateurs associatifs, publics et économiques. Cela créera également de nombreux emplois
Tout est question de volonté politique, de vision, de savoir-faire et de choix des bonnes compétences. La gestion des ressources humaines dans le secteur public comme dans le privé a son rôle à jouer pour réussir cette transformation de l'économie nationale.
La méritocratie, le sens de la justice sociale et l'équité territoriale constituent des objectifs et des valeurs essentielles pour contribuer à renforcer la cohésion nationale et l'Unité des Comores.