Nous devons donner le meilleur de nous-mêmes pour aider notre continent africain non pas en l'assistant mais plutôt en lui donnant les ...
Nous devons donner le meilleur de nous-mêmes pour aider notre continent africain non pas en l'assistant mais plutôt en lui donnant les moyens de devenir souverain et donc autonome, indépendant économiquement, politiquement, financièrement et socialement. Cela passe notamment une politique et un programme continental de promotion de l'agriculture et l'agro-alimentaire permettant la valorisation, la productivité et la transformation de nos produits et ressources locaux. Il convient de développer des politiques innovantes d' éducation à la citoyenneté africaine, à la formation continue et au recyclage professionnel et technique pour adapter le niveau de qualification des jeunes et des moins jeunes aux besoins présents et futurs du continent africain.
Il est primordial de créer un fonds continental de promotion de l'entrepreneuriat et de l'innovation technique et technologique notamment dans les secteurs des nouvelles technologiques avec des espaces d'accompagnement et de développement de la créativité web, source de création d'emplois pour la jeunesse. Ces dispositifs devront être complétés par des politiques avec un programme continental d'appui et de cofinancement des infrastructures à commencer par les transports aériens et routiers transcontinentaux, les énergies renouvelables et alternatives....
Un programme pluriannuel de mise en place d'une organisation continentale de santé et de prévention apparaît également crucial avec le développement d'un centre continental de recherche médical. Parmi les sources de financement figurent les transferts d'argent de la diaspora africaine qui devront être canalisés et orientés dans les secteurs productifs en passant d'environ 10% à 30% d'ici à 2030. La mobilisation des épargnes nationales avec la création d'un livret d'épargne de développement de l'Afrique pourrait constituer un formidable levier de financement des programmes envisagés d'ici à 2030. Certes, une telle politique implique une mobilisation générale de tous les pays africains. La volonté politique des Chefs d'Etat constitue le premier des facteurs déterminant la mise en œuvre d'un tel plan continental.
Par Darchari Mikidache, acteur politique et président du think-tank "CERCLE DES ECONOMISTES ET DES EXPERTS COMORIENS (CEEC)