La santé publique, un enjeu prioritaire pour l'émergence des Comores
En tant qu'acteur politique, je suis révolté par la négligence des autorités publiques comoriennes aux questions de santé publique, fondamentales dans une République qui se respecte. Je prévois la mise en place d'une sécurité sociale avec des tarifs variant de la gratuité au plein tarif en tenant compte des capacités contributives et des revenus des citoyens tout en dégageant un fonds national de réhabilitation des infrastructures sanitaires des hôpitaux de référence sur Ngazidja, Anjouan et Mohéli avec la mise en place de services de qualité et une énergie autonome type centrale solaire pour éviter les délestages électriques et éviter les accidents et les défauts de soins. Un service national d'Urgence Sanitaire de performance viendra soutenir les réformes sanitaires en matière de prévention médicale avec des campagnes de sensibilisation directe.
Un budget autonome permettra d'assurer la continuité des services sanitaires avec un personnel très qualifié et motivé et des matériels de travail de norme internationales. Des efforts seront faits pour les services de maternité et pour les soins pour les personnes du troisième âge. Parmi les financements envisagés pour cette politique sanitaire, outre la mise en place d'une TVA, l'intégration de 50% du secteur informel dans l'économie formelle et un meilleur recouvrement fiscal des deniers publics en plus de la mise en place de dispositifs pour endiguer la corruption avec une Cour de lutte contre l'enrichissement illicite, une Cour de Discipline Budgétaire qui contrôlerait la gestion des comptables publics et des ordonnateurs qui auraient à rendre de compte sur leur gestion chaque année, un effort sera fait pour réduire les dépenses et le train de vie de l'État à commencer par la réduction d'au moins 50% des dotations en carburant des politiques y compris les membres du Cabinets ministériels et de Beit-Salam, à commencer par le chef de l'État et des ministres pour donner l'exemple, des directeurs généraux et des services voir et autres responsables de sociétés d'État, une réduction d'au moins de 25% des frais de mission des commis de l'État partant à l'étranger et qui devront justifier de l'utilité de la mission en fournissant un rapport obligatoire de compte rendu avec les bénéfices attendus pour l'État à défaut, les perdiems perçus seront considérés comme une avance sur salaire et seront déduit de leurs traitements.
De même, je prévois de mettre à profit l'argent qui dort dans les établissements publics de crédit et une grande partie du pouvoir économique de la diaspora à travers ma création de produits financiers de solidarité nationale pour l'émergence des Comores notamment la création d'une Caisse de Dépôt et de Développement et un livret d'épargne développement qui collectera l'épargne du citoyen et de la diaspora avec une sécurité garantie et une rémunération compétitive offrant de nombreux avantages. Une souscription nationale pourra être lancée avec la mise en place à terme de bons du Trésor pour financer un plan national d'émergence des Comores horizon 2030.
Mon ambition est de restaurer la crédibilité de l'État et lutter contre les injustices sociales tout en agissant concrètement et avec efficacité pour élever le niveau de vie des citoyens par une politique nouvelle d'égalité de chances pour tous, des soins indispensables pour chacun à moindre coût voire gratuit pour les personnes sans ressources avec une Sécurité Sanitaire et sociale garantie pour tous dans le cadre d'une politique de réhabilitation des hôpitaux et établissements publics de santé publique car pour moi la santé publique est un bien précieux qui doit être préservé pour tous les citoyens. Sans elle, il n est pas possible de parler de décollage économique et social. Aussi, la sécurité sociale et sanitaire des citoyens fait partie de mes priorités si je devais un jour exercer des responsabilités publiques de premier plan aux Comores. L'exemplarité, une gouvernance rigoureuse et transparente et l'éthique de la responsabilité seront au cœur de l'Action publique. La réussite d’un tel projet sera le fruit de la concertation, du choix des femmes et des hommes compétents et intègres en plus d'une volonté politique à la fois déterminée et patriotique.
Par Darchari MIKIDACHE, acteur politique et président du think-tank Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)