LA FARGE Comores: L’assemblée demande l’arrêt de leurs activités
Faisant suite aux diverses auditions faites par la Commission de la production de l’assemblée nationale, sur la convention et les activités de la société la Farge Comores, dont un rapport a été fait, la commission de la Production, recommande au Gouvernement Comorien, au vu des éléments de ce rapport, d'annuler purement et simplement ladite convention.
Trois ans après son installation aux Comores sans pour autant répondre à la convention qui le lie avec le gouvernement comorien, la commission de la production de l’assemblée demande le surseoir de toute activité de LAFARGE en cours en attendant l’Evaluation globale de la Convention. Dans un rapport de 16 pages, la commission a fait un bilan de ce contrat dont certaines de ses clauses, des engagements de deux parties ainsi que des autres modalités présentent aujourd’hui le besoin d’être examinés et renégociés par les nouvelles autorités Etatiques. « Pour toutes ces raisons ayant mené à une dégradation du tissu Economique, une méfiance du climat des affaires, il est du devoir des Représentants de la Nation de tirer la sonnette d’alarme afin que l’ensemble de dispositions utiles puissent être prises dans des meilleurs délais », se sont exprimé les élus dans ce rapport.
Outre les promesses jamais tenues de production de plus de 100.000 tonnes, la création d’une trentaine d’emplois directs au profit des nationaux ainsi que le premier sac de ciment durant l’Eté 2014, la Farge s’est contractuellement engagée à réaliser le programme d’investissement, objet de son installation en Union des Comores. Ce dont elle ne parait pas encore disposée à faire trois ans après sa venue. « Malgré de nombreuses facilités dont l’Etat a voulu consentir à cet investisseur, il apparait ainsi nécessaire que face à cette situation, les instruments et les méthodes de négociations doivent permettre de préserver davantage les interdits du pays et de sa population en général », lit-on dans ce rapport.
Evoquant également, les risques de nuisance, de pollution, et d’impact sur la santé des personnes situées sur cet air géographique, les élus ont misé sur la nécessité d’une analyse indépendante des questions y relatives tout comme celles de l’impact socio-économique de ce projet après trois ans d’attente sans concrétisation. « Il y a lieu de rajouter à ce propos, qu’on ne peut à ce stade exclure aucun risque environnemental réel Etant donné de la proximité directe de plusieurs Etablissements scolaires, de l’administration publique dont deux actuelles vice-présidences mais aussi d’une forte zone d’habitation », a-t-il précisé ce rapport.
Nakidine Hassane