Un député encourt la déchéance pour avoir falsifié son état civil et usurpé l’identité d’un tiers pour se faire élire
Incroyable, mais vrai. L’arnaque est poussée jusqu’au sanctuaire du droit, l’Assemblée de l’Union. Un député encourt la déchéance pour avoir falsifié son état civil et usurpé l’identité de son demi frère de même père afin de pouvoir avoir l’âge requis et se porter candidat aux élections des conseillers de l’île d’Anjouan.
C’est ce qui ressort d’une requête de M. Ahmadi Issoufi, originaire de Magnassini et ancien candidat à l’élection des conseillers de l’ile d’Anjouan dans la 35 eme circonscription, dans laquelle celui-ci demande à la Cour Constitutionnelle de déchoir M. Nourdine Soula de son mandat de conseiller de l’île autonome d’Anjouan et donc de celui de député qu’il occupe en ce moment.
En effet, M Nourdine Soula originaire d’Adda-daoueni est un conseiller de l’île d’Anjouan. Et conformément à l’article 20 de la constitution et aux dispositions du règlement intérieur du Conseil de l’île, il a été désigné parmi les 3 conseillers de l’île devant représenter leur île l’Assemblée de l’Union. Pour ce faire, Il a produit un extrait d’acte de naissance et une carte d’identité au nom de Nourdine Soula né le 5 mars 1988 à Adda-daoueni.
Or, son diplôme de Baccalauréat révélerait que le sieur se fait appeler Herdine Soula et sa carte d’identité présentée lors de l’examen portait ce nom avec la date de naissance du 3 novembre 1992
Etant âgé de 22 ans au moment des élections et donc inéligible, étant entendu que l’âge requis pour être éligible aux élections cantonales est de 25 ans au moins, l’incriminé aurait produit un acte de naissance et une carte d’identité au nom de Nourdine Soula, âgé est de 26 ans.
Les faits font ressortir que cet individu serait titulaire de trois cartes d’identité dont deux portant le même numéro avec des noms différents.
Au delà de l’affront fait à la République et à son institution parlementaire, cette histoire rocambolesque révèle encore une fois les défaillances de l’état civil comorien, ainsi que celles d’un système biométrique coûteux dont la gestion est dévolue à Semlex, une entité belge.
Abdou elwahab Moussa