Réaffirmer de manière solennelle un fait historique lié à la décolonisation à la tribune des Nations Unies est très symbol...
Réaffirmer de manière solennelle un fait historique lié à la décolonisation à la tribune des Nations Unies est très symbolique et fait date pour le peuple Comorien . Les Comoriens sont habitués aux tergiversations des présidents comoriens successifs , plus particulièrement IKILILOU qui subissait des pressions diverses durant son mandat de chaque ambassadeur de France au près de l’ ONU de retirer la question de Mayotte à l’ ordre du jour de la session annuelle de septembre de l’ ONU .
Le discours de vérité historique d’AZALI sur la réaffirmation de l’appartenance de l’ile de Mayotte dans l’ archipel des Comores marque une rupture majeure dans la diplomatie Comorienne. Le président AZALI mollasson du premier mandat se démarque de son prédécesseur et prend des nouvelles initiatives qui vont courroucer non seulement la France mais aussi l’ élite Comorienne francophile à tout crin .Nous tenons à rappeler que les Comores constituées des quatre iles , sont membres de l’ONU en tant qu’Etat , c’est ce qu’il y a de plus régulier en droit international. Le président AZALI n’a pas tenu un discours guerrier , ni insultant à l’égard de la France membre permanent aussi de cette institution , il lisait le droit international à la tribune de l’ONU pour faire entendre au monde entier que la France bafoue, et s’assoit sur ce droit en occupant illégalement l’ ile de Mayotte .
Ce discours de vérité historique a fait grincer les dents du côté français car il est ressenti comme un effet de boomerang par les autorités françaises habituées à avoir des présidents Comoriens obséquieux comme IKILILOU prêt à pratiquer l’omerta sur la question de Mayotte en échange des petits services de pacotilles . L’interpellation du président Comoriens aux autorités françaises à la tribune de l’ONU au sujet de l’occupation illégale de l’ile comorienne de Mayotte a un double message. D’une part en tant que président d’un Etat membre de l’ONU comme la France, l’institution a une obligation de contraindre ses membres à respecter le droit international quelque soit la taille du pays , sinon l’ONU serait une coquille vide ;et d’autre part aux autorités françaises qui aiment faire la leçon aux autres puissances du non respect du droit international à l’ exemple de la Russie au sujet d’un territoire de l’Ukraine occupé par la Russie de Poutine ; c’est pourquoi , depuis longtemps la France n’ a cessé d’user des pressions ,voire de son influence pour que cette question de Mayotte ne soit pas évoquée à l’ ONU à chaque session annuelle. La France n’ayant pas adhéré à la charte des peuples coloniaux ,l’article 55 de la constitution de la cinquième République , qui stipule que « les traités ou accords ont une autorité supérieure à celles des lois» ne l’ oblige pas à appliquer le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Du côté Comorien, si AZALI veut rentrer dans l’histoire sur ce dossier ou tant d’autres et ramener les autorités françaises sur la table des négociations, il lui faut répéter et quelque soit les intimidations et pressions officieuses qui vont se multiplier désormais durant ce mandat pour étouffer les prochains éventuels rappels de ce dossier , à chaque occasion à l’UA , à l’ONU , et à la ligue –Arabe que le visa Balladur instauré par la France en 1995 dans une terre comorienne tue des innocents à longueur des années .
L’élite comorienne francophile pratiquant la courbette à toutes les échelles pour des intérêts personnels dans le consulat de France à Moroni ou en jouant les taupes dans les administrations comoriennes pour le compte de la France va trouver ce discours agressif à l’égard d’un pays ami où réside une forte communauté comorienne oublie sciemment les massacres causés par le visa Balladur. Sur ce contentieux qui oppose les deux pays , nous pensons que le réal politique doit s’imposer au détriment des illusions lyriques ou de l’angélisme sur l réintégration totale de Mayotte dans l’ ensemble comorien ,si le président AZALI et les autorités françaises de concert font preuve de pragmatisme et d’humanisme en supprimant le visa Balladur, ça éviterait les drames en mer et faciliterait la mobilité des iliens de cet archipel . ça pourrait être une grande victoire pour AZALI et le peuple comorien .
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY, professeur certifié d’histoire-géographie.