Le monde de l’enseignement perd un de ses piliers. Said Mohamed ( journal à la main ) vient de nous quitter. Il était professeur de maths....
Le monde de l’enseignement perd un de ses piliers. Said Mohamed (journal à la main) vient de nous quitter. Il était professeur de maths. Ses études supérieures, il les a faites à la prestigieuse université de Cheick Anta Diop, au Sénégal. Je l'ai connu à l'école Ecole Muigni Baraka, il y a quelques années. Je garde de lui, profondément, le souvenir d'un homme sérieux, qui accomplissait son travail avec un professionnalisme à toute épreuve.
Je n'ai que des choses positives de sa part. notre frère était humain, jovial, et jamais avare en sourire. A l'Ecole Muigni Baraka, on se voyait trois fois par semaine, et à chaque fois on avait toujours quelques chose à raconter lié à la vie, à notre pays, à notre noble mais ingrat métier d'enseignant. Il était sobre dans ses paroles comme dans ses actes. Dans sa façon aussi de s'habiller. Il y avait en lui une sorte d'humilité sincère.
Notre ami, notre frère, notre professeur était aussi très apprécié de ses élèves qui ont toujours aimé sa façon simple mais efficace d'expliquer les leçons mais aussi sa posture naturellement consensuelle, ce qui lui donnait une marge de manœuvre suffisante dans la gestion de ses cours, en cette période où les élèves cherchent allègrement la confrontation et les limites auprès de leurs enseignants.
Saïd Mohamed était d'une grande piété, casser du sucre sur le dos de ses camarades, ce n'était pas son style. Il savait mesurer ses mots, ses phrases. Il était poli, respectueux envers tout le monde.
J'ai appris sa mort, la gorge nouée par la douleur et le chagrin.
Je pense à sa famille à laquelle j'adresse mes sincères condoléances.
Que la terre lui soit légère!
Ali Abderemane