Dans un article publié le 10 août par le JDM, l’ancien conseiller général de Mamoudzou, Zaïdou Tavanday, exprime son incompréhension à l...
Dans un article publié le 10 août par le JDM, l’ancien conseiller général de Mamoudzou, Zaïdou Tavanday, exprime son incompréhension à l'interdiction du drapeau français pour les athlètes de Mayotte.
Il ne comprend pas pourquoi après 10 ans que Mayotte est admise à participer aux jeux des îles et aux jeux de la CJSOI en tant qu’entité, les athlètes mahorais n'ont toujours pas la possibilité d’arborer le drapeau national français en cas de médaille. L’ancien conseiller parle ensuite de stigmatisation car pour lui, l'un des enjeux de ces jeux des îles, c’est l’éducation de nos enfants dans un monde ouvert, d'amitié et de fraternité. Or l'utilisation du drapeau des jeux par les athlètes de Mayotte, est une humiliation et c'est incompatible avec l'esprit des jeux.
Avec Kinga Folk, des danses traditionnelles à la Case Rocher comme aux Jeux de la CJSOI. ©JDM |
Mais quelques propos de Zaidou Tavanday publiés par le JDM ne sont pas passés inaperçus et ont fait réagir Frédéric Veau, préfet de Mayotte. Il s'agit de l'emploi du mot "régime de Vihy" dans le paragraphe suivant:
"J’adresse mon propos à l’endroit des compatriotes qui ont l’honneur de gérer les affaires de notre pays, notamment les responsables des ministères des Outre-mer, des sports et des affaires étrangères qui ont eu à gérer ce dossier : il ne peut pas y avoir des intérêts français contraires aux Français eux-mêmes, Mahorais soient-ils.
Zaidou Tavanday. ©JDM
On entend fréquemment dire que la France n’osera jamais imposer son point de vue sur cette question car il y a d’autres intérêts bien supérieurs qui gravitent autour, tels que la francophonie, les îles éparses, les amitiés historiques avec les Comores et les autres pays de la COI. Soit. Mais, je le dis, cette manière de faire, d’accepter et de cautionner l’humiliation de Français au nom des intérêts français économiques et géostratégiques a connu son heure de gloire pendant la période sombre de l’histoire de la France avec le régime de Vichy."Le JDM, dans un autre article publié le 11 août, précise que cette missive n’a pas plu à Frédéric Veau qui en a référé au président du Conseil départemental. «C’est qui est choquant c’est la comparaison avec le régime de Vichy. Il y a des choses qui ne se disent pas», a répondu Frédéric Veau.