Le processus d’installation de Telma étant en cours, le syndicat de Comores Telecom se ronge d’inquiétudes quand au devenir de la société n...
Le processus d’installation de Telma étant en cours, le syndicat de Comores Telecom se ronge d’inquiétudes quand au devenir de la société nationale : on ne sait toujours pas la position actuelle des autorités. Le catalogue d’interconnexion n’est toujours pas signé. Le cahier des charges de Telma n’est toujours pas publié alors que les travaux sont en cours de réalisation… autant de questions sans réponse que se pose le secrétaire général du syndicat des agents de la société.
Il s’inquiète sur le sort de Comores Telecom et demande aux autorités de porter l’attention sur la société avant qu’il ne soit trop tard. Sans direction générale digne, ni agent comptable, malgré les reformes engagées par le nouveau directeur suspendant une cinquantaine de coordinateurs, conseillers et autres postes jugés budgétivores et inutiles,ça n’en prend pas le chemin et, pire encore, la société se dirigerait droit dans le mur.
Le syndicat des agents de Comores Telecom se demande à quand les autorités sortiront-elles des nuages et de l’hibernation pour vite aider la société à se doter de ses capacités nécessaires pour faire face à la concurrence, sous peine d’être engloutie par Telma. Rappelons que le 2 octobre 2015 l’assemblée nationale avait adressé un courrier à la ministre des télécommunications demandant la suspension du « processus d’attribution de la seconde licence » pour des raisons dites de contrôle de l’action gouvernementale.
Le processus d’installation de Telma étant en cours, le syndicat de Comores Telecom se ronge d’inquiétudes quant au devenir de la société nationale : on ne sait toujours pas la position actuelle des autorités. Le catalogue d’interconnexion n’est toujours pas signé. Le cahier descharges de Telma n’est toujours pas publié alors que les travaux sont en cours de réalisation… autant de questions sans réponse que se pose le secrétaire général du syndicat,Moustoifa Said Hassani curieux deconnaitre la position des autorités.
« Le gouvernement laisse-il Telma venir malgré les dysfonctionnements, ou nous accorde-t-il le moratoire de deux ans que nous avons demandé pour nous préparer à la concurrence ?» L’énigme lui reste irrésolue. Mais selon toute vraisemblance, l’arrivée de Telma est irrévocable. A titre de rappel, il y a 10ans l’opérateur historique enregistrait une croissance de 20% contre -3% aujourd’hui. Le compactage de la pléthore du personnel suffira-t-il pour maintenir Comores Telecom à flot face à Telma ?
Un plan de restructuration drastique semble nécessaire pour pouvoir faire face à Telma, sous peine de voir la vache à lait se dessécher et devenir l’ombre d’elle-même. Et disons-le, cen’est pas une sinécure surtout quand on sait que Comores Telecom est bourré de dettes, jusqu’au cou: Cinq milliards de nos francs auprès de son partenaire technique Huawei, cinq autres milliards auprès de ses fournisseurs, et treize milliards auprès de l’Exim Bank-Chine dans le cadre du financement des travaux de l’installation du Backbone nationale de la fibre optique.
Au regard de tous ces fardeaux et l’arrivée imminente de Telma sur le marché (en décembre prochain, selon plusieurs sources), Moustoifaréalise que l’actuel directeur de la société, si bien qu’il soit ambitieux et compétent, est jeté dans un sal pétrin et l’appelle à redoubler d’efforts et à œuvrer en symbiose pour sauver cette société « livrée en pâture par les autorités nationales »,avant qu’il ne soit trop tard.
Toufé Maecha