Ne cherchez plus, la défaite de Mamadou ni de Larifou et de l’UPDC, ce n'est pas à cause ni de Sambi ni de la CENI ni de la Cour Consti...
Ne cherchez plus, la défaite de Mamadou ni de Larifou et de l’UPDC, ce n'est pas à cause ni de Sambi ni de la CENI ni de la Cour Constitutionnelle ni d’IKILILOU et encore moins d’AZALI, HARI c'est la faute à la rumeur... LA RUMEUR, LOL.
Rappelez-vous quand vous étiez au lycée, au shioni ou au collège (ou si vous y êtes encore), nombre d'entre vous avaient sûrement des excuses rocambolesques pour justifier vos retards ou des devoirs non rendus à l'heure… Entre les classiques « mon réveil n'a pas sonné » ou « ma chèvre l'a mangé », il y avait le provoquant « mon grand-père est mort hier soir » ou le très osé « mon rang chérifien me l'interdit ».
Mais en politique, on utilise aussi ce genre d'excuses bidons pour, notamment, justifier les défaites électorales. En cela, les médias, l'adversaire et la rumeur constituent des cibles idéales.
Après une défaite électorale, voici les complaintes des candidats déclarés vaincus: les résultats électoraux ne sont pas uniformes. Ils ne bénéficieraient pas des mêmes moyens que ceux qui sont admis au deuxième tour. Pour les présidentielles de 2016, et comme par enchantement, c’est Azali, le candidat soutenu par le pouvoir central, de ce fait, et selon les vaincus, Me Larifou et consorts, qui avait tous les atouts.
Et selon toujours ces zigotos, ils n’avaient pas assez de bus pour sillonner les villages lointains. Rien du tout, même pas un âne, quitte à ce qu'il refuse d'avancer… Qu’ont-ils fait des gros moyens financiers mis à leur disposition par le couple Mamadou? Là où Azali et son équipe faisaient campagne, allaient vers le peuple, les zigotos pleurnicheurs de l’UPDC et de la coalition se pavanaient dans les meilleurs restaurants de la Capitale au frais de la Princesse d’Ikoni. Comme si les électeurs iraient les chercher dans leur bunker argenté. Pauvre Mamadou, trahi et abusé par les siens…Et j'en passe des meilleures encore.
Et selon toujours ces zigotos, ils n’avaient pas assez de bus pour sillonner les villages lointains. Rien du tout, même pas un âne, quitte à ce qu'il refuse d'avancer… Qu’ont-ils fait des gros moyens financiers mis à leur disposition par le couple Mamadou? Là où Azali et son équipe faisaient campagne, allaient vers le peuple, les zigotos pleurnicheurs de l’UPDC et de la coalition se pavanaient dans les meilleurs restaurants de la Capitale au frais de la Princesse d’Ikoni. Comme si les électeurs iraient les chercher dans leur bunker argenté. Pauvre Mamadou, trahi et abusé par les siens…Et j'en passe des meilleures encore.
Et à chaque élection, à chaque défaite subie, la même tirade : c'est l'autre le responsable. Larifou a trouvé son bouc émissaire à sa propre débâcle : c'est Sambi qui l’aurait empêché de passer au deuxième tour, et c’est Mouigni qui lui aurait piqué la deuxième place. Pour Mamadou, arrivé devant au premier tour, c’est Ikililou qui l’aurait trahi, il feint d’ignorer les trahisons de ses propres lieutenants. Pour Bourhane, beaucoup de candidats à Hambou, et pour les autres candidats, ils se sont tout simplement trompés d'élection, ils croyaient participer à des Municipales.
Et Larifou, dans tout ça ? Comme en 2007 il venait de perdre les élections présidentielles auxquelles il a misé toute sa fortune et celle de ses amis.
Rappel des faits. Larifou, jeune avocat brillant, il a son propre cabinet dans l'Île Bourbon. Pas aux Comores ! Non, c'est trop petit. Certes pour y habiter mais pas trop exigu pour y être le maître absolu. Il se présente aux élections présidentielles. Sûr de son élection, il parcourt l'Île, généreux, très généreux, à bords d'un tout-terrain flambant neuf, escorté par une nuée de bus, bondés d'âmes acquises à sa cause. Larifou président ! Un air qui a fini par le séduire. Il prend les grands airs, devient un tantinet arrogant, manie l'insolence, parfois frisant le mépris… Mais omet toujours de dévoiler l'origine de ses fonds de campagne. Ça c’était en 2007, alors qu’il se présentait à l’élection du président de l’île autonome de Ngazidja.
Alors, la rue ou ses adversaires, ont parlé pour lui. Larifou serait soutenu par un mystérieux groupuscule de confession chrétienne. Sacrilège en terre musulmane. Haram ! Et jamais on élira un kafir à la tête de notre île…Vous l'aurez compris, la rue a repris et lancé la rumeur selon laquelle Larifou serait de confession chrétienne. C’était il y a 9 ans.
Le hitima contre les polémiques infantiles. Pour se disculper de toutes ces accusations orchestrées, vraies ou fausses, le candidat Larifou a choisi de recourir au hitima, la justice divine, au lieu du débat réfléchi et intelligent sur les contraintes qui pèsent sur tout homme politique qui aspire à la magistrature supérieure d'un pays…Trop léger pour l'opinion, longtemps dupée mais enfin réveillée, et qui veut voir renaître dans le débat politique, la démocratie.
Mais la démocratie n'est jamais acquise, elle se conquiert en permanence. Cette fois-ci, c'est le peuple qui a gagné.
A comprendre et interpréter avec modération. Merci.
Par Toihir Chabane
Par Toihir Chabane