J'accuse les médias comoriens de complicité sur ce qui se passe actuellement aux Comores. La plupart de nos journalistes se contenten...
J'accuse les médias comoriens de complicité sur ce qui se passe actuellement aux Comores.
La plupart de nos journalistes se contentent de relayer les faits divers pour exciter la foule ou de couvrir les grandes cérémonies, mais quand il s'agit de mener des investigations sur les déboires de la justice ou le sort des meurtriers, ils sont presque tous aux abonnés absents.
Comme la majorité des citoyens je consens à l'idée de mettre à plats les déficiences de la justice comorienne car elle est source de plusieurs crises. Mais soyons lucides et réalistes: le laxisme de nos magistrats est beaucoup plus apparent sur les affaires de corruptions et de détournements présumés, ce qui n'est pas infimes. Mais quand il s'agit de meurtre, la justice fait souvent son travail. La preuve, il y'a quelques années de cela sous le régime Ikililou, plusieurs condamnations à mort on été prononcées à l'encontre des personnes reconnues coupables de meurtre dont le fameux MAFOURA. Un décret présidentiel devrait donner effet à ces condamnations mais il n'a jamais vu le jour. Tous ces condamnés croupissent actuellement en taule mais nos journalistes préfèrent ne pas en parler.
Il y'aurait peut être un lien de causalité plus ou moins étroit entre les événements de la veille et le comportement parfois irresponsable de notre appareil judiciaire, mais mettre en avant cet aspect aujourd'hui reviendrait à légitimer les agissements inhumains de ces barbares.
Ce qui est le plus alarmant est de constater que ces genres d'événements sont devenus monnaie courantes dans notre société. Hier on a certes franchi une limite, mais quand on observe le sort réservé aux présumés voleurs dans nos quartiers et villages et d'un côté les réactions des gens pour la plupart instruits, on ne devrait pas s’étonner sur ce qui s'est passé. Des fois on a tendance à applaudir des victimes qui se sont fait justice eux-mêmes alors que c'est de là que naissent ces attitudes barbares et anarchiques.
Dénonçons la justice quand elle ne fait pas son travail mais ne soyons pas aphones sur les rares cas positifs.
Matoir RAKIB