Le baccalauréat session 2016 débute ce dimanche. Toujours est-il que chaque année des nouveaux moyens de fraudes sont découverts. Et si on ...
Le baccalauréat session 2016 débute ce dimanche. Toujours est-il que chaque année des nouveaux moyens de fraudes sont découverts. Et si on parle de la session 2015 ? Ça pourrait peut-être nous aider à identifier les brèches à colmater.
D’abord à Mohéli. L’informaticien de l’OEC-Moheli (office des examens et concours), Cyril Attoumani, avait frauduleusement insérés 99 élèves dans la base de donnés des résultats. Parmi ces élèves qui payaient chacun entre 75 000 et 125 000Fc, la fille de l’ancien directeur de Comores-Telecom Mahmoud Abiamri. Le pot aux roses est découvert le soir du mardi 21 juillet 2015, quelques heures après la proclamation des résultats du Bac dans l’île de Djoumbé Fatima. A la gendarmerie de Fomboni le lundi 27 juillet, l’informaticien a cité entre ses complices le directeur de l’enseignement secondaire, Mouhdine Anziz alias Tchora, le directeur de l’enseignement privé, Said Abasse, et le chef du centre de Fomboni qui est en même temps le proviseur du lycée de la même ville, Zouber Maecha alias Débour.
Photo d'archives |
Toutes ces personnes ou presque étaient entendues elles aussi après un bref séjour à la prison de Badjo, à l’exception de Said Abass, directeur de l’enseignement privé, qui avait réussi à prendre la poudre d’escampette. Le directeur de l’office des examens et concours de l’île était lui aussi sur la liste.
Au niveau national, le directeur de l’office nationale des examens et concours sera suspendu de ses fonctions pour avoir vendu, selon certains de ses collègues, les sujets du Bac à des établissements de Ngazidja ayant pignon sur rue, bien que la raison officielle avancée par son ministère n’a pas été abordée dans les détails: « En attendant le relevé des conclusions de la Gendarmerie et de la Justice, suite aux suspicions de fraudes liées au baccalauréat, session 2015, Monsieur Mohamed Aboubacar, Directeur General de l’Office National des Examens et Concours (ONEC) est suspendu des ses fonctions jusqu’à nouvel ordre », lit-on sur une note du ministre de l’éducation, Attoumani Ali, du 04 juillet 2015.
Au niveau national, le directeur de l’office nationale des examens et concours sera suspendu de ses fonctions pour avoir vendu, selon certains de ses collègues, les sujets du Bac à des établissements de Ngazidja ayant pignon sur rue, bien que la raison officielle avancée par son ministère n’a pas été abordée dans les détails: « En attendant le relevé des conclusions de la Gendarmerie et de la Justice, suite aux suspicions de fraudes liées au baccalauréat, session 2015, Monsieur Mohamed Aboubacar, Directeur General de l’Office National des Examens et Concours (ONEC) est suspendu des ses fonctions jusqu’à nouvel ordre », lit-on sur une note du ministre de l’éducation, Attoumani Ali, du 04 juillet 2015.
Notons que l’informaticien accrédité auprès de l’OEC-Mohéli représentait l’ONEC, donc logiquement envoyé par Mohamed Aboubacar. Toujours à Ngazidja, dans le sous-centre de Mitsamiouli-Mboudé, les élèves ont témoigné le laisser-aller des surveillants qui allaient jusqu’à les aider à traiter les sujets, essentiellement l’anglais.
Les antisèches ont été utilisées au vu et au su de tout le monde. Raison pour laquelle, l’anglais a été repris uniquement à Ngazidja sous décision du ministre. Pour la session 2016, une brigade dite d’anti-fraude vient d’être mise en place. Elle va s’acharner sur les élèves en surveillant leurs moindres faits et gestes durant l’examen. Belle initiative. Sauf que je crois que, vu le passé, ceux sur qui il faut porter l’attention sont les responsables de l'enseignement. Les faits sont là. Par Toufé Maecha
Les antisèches ont été utilisées au vu et au su de tout le monde. Raison pour laquelle, l’anglais a été repris uniquement à Ngazidja sous décision du ministre. Pour la session 2016, une brigade dite d’anti-fraude vient d’être mise en place. Elle va s’acharner sur les élèves en surveillant leurs moindres faits et gestes durant l’examen. Belle initiative. Sauf que je crois que, vu le passé, ceux sur qui il faut porter l’attention sont les responsables de l'enseignement. Les faits sont là. Par Toufé Maecha