Après le sursaut des autorités, en février face à la crise humanitaire dans le sud du Madagascar, un plan de sortie de crise alimentaire es...
Après le sursaut des autorités, en février face à la crise humanitaire dans le sud du Madagascar, un plan de sortie de crise alimentaire est en cours de finition. Cette semaine, plus d'une centaine de personnes étaient réunies pour en établir les grandes lignes à Ambovombe dans le sud de la Grande Île.
Le défi est immense. L'objectif est de s'attaquer aux causes profondes de la crise cyclique qui touche le sud de Madagascar : la sécheresse, le vent et l’ensablement.
Autant de phénomènes aggravés cette année par El Nino, ajouté aux problèmes d'accès à l'eau, au manque d'infrastructures et de matériel pour développer l'agriculture.
Trois régions sont principalement touchées par l’insécurité alimentaire : Anosy, Androy et Atsimo Atsinanana. D'après les derniers chiffres, près d’un million de personnes souffrent de malnutrition, dont 675 000 personnes qui en souffrent de manière sévère.
Ainsi, le plan de sortie de crise s'étalera sur trois ans, et développera de petites infrastructures ainsi qu’une meilleure coordination.
Quelles actions concrètes pour faire face ?
L’une des mesures évoquées dans cette feuille de route est l’optimisation des ressources en eau, avec la volonté de mettre en place des systèmes de captation d'eau de pluie, la construction des réservoirs et de canalisations.
Autre mesure : la transformation des produits agricoles sur place pour mieux les conserver. Enfin, Madagascar veut développer les programmes « argent contre travail » qui permettent de relancer l'emploi dans cette région sinistrée.
Surtout, des efforts de coordination entre les agences de l'ONU, les ONG et les autorités locales sont mis en exergue. Et pour cause : le manque de suivi et d'harmonisation font souvent échouer les projets. Pour cela, dix antennes locales du Bureau de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) vont être ouvertes.
Le plan doit être présenté aux bailleurs en septembre. Le défi sera de capter leur attention, alors que Madagascar est l'un des pays d'Afrique qui reçoit le moins d'aides au développement, malgré des indicateurs de pauvreté parmi les plus hauts. Par RFI