Incroyable mais vrai Dans un communiqué publié hier, la CGT annonce que l’ambassade de France aux Comores a refusé de délivrer les visa...
Incroyable mais vrai
Dans un communiqué publié hier, la CGT annonce que l’ambassade de France aux Comores a refusé de délivrer les visas indispensables à la participation d’une délégation comorienne à la Conférence internationale du Travail à Genève. Voici ce communiqué.
Du 30 mai au 11 juin 2016, se tenait à Genève la Conférence Internationale du Travail (CIT), réunissant les gouvernements, les employeurs et les travailleurs du monde entier. Fondé en 1919, l’Organisation Internationale du Travail est une agence tripartite de l’Organisation des Nations Unies dont le but est de promouvoir les droits au travail et le travail décent.
En l’absence d’ambassade de Suisse aux Comores, les syndicalistes comoriens doivent demander pour venir à Genève un visa de circulation dans l’espace Schengen aux pays limitrophes de la Suisse, dont la France. Cette année, nos camarades de la CTC, se sont vus refuser l’octroi du visa par l’ambassadeur de France, et ce pour la première fois depuis la création de l’unique organisation syndicale de l’archipel. Cette décision incompréhensible a, de fait, privé un pays de la représentation des travailleurs dans une instance internationale dont ils sont membres de droit, et ce dans un contexte où les libertés syndicales sont régulièrement bafouées aux Comores.
La CGT condamne fermement cette obstruction de la France à la représentation syndicale à l’OIT. Il est inadmissible qu’un poste diplomatique de la France, par un excès de zèle absolument incompréhensible pénalise la participation d’un pays à une grande conférence internationale. Il s’agit d’une faute politique, diplomatique et professionnelle. Cette décision de l’ambassade de France aux Comores s’ajoute aux difficultés que rencontrent nombre de syndicalistes des différents continents à obtenir des visas via les ambassades françaises. La CGT rappelle au gouvernement français et ses postes diplomatiques le droit à la liberté de circulation des travailleurs et de leurs représentants syndicaux et demande l’inflexion immédiate de cette politique d’obstruction à la participation aux instances internationales des représentants des travailleurs.