Comment est-il possible que le monde ne voit pas le traitement innommable infligé à des centaines de familles à Mayotte au seul motif qu’el...
Comment est-il possible que le monde ne voit pas le traitement innommable infligé à des centaines de familles à Mayotte au seul motif qu’elles sont comoriennes d’Anjouan, de Mohéli et de Grande Comore ? C’est l’une des nombreuses questions que se sont posées les orateurs d’un rassemblement organisé par un collectif de soutien aux expulsés de Mayotte samedi à Moroni.
Non seulement, ces familles assistent impuissantes à la démolition de leurs logements- ce qui est déjà un crime particulièrement grave- mais en plus, elles subissent le pillage systématique de leur biens sans recours possible, selon une mission humanitaire venue de Mayotte composée de Mohamed Nabhane et Said Ibrahim.
Pourquoi les coupables ne sont pas inquiétés dans un territoire sous administration française ? Ce n 'est quand même pas la Somalie.
Pourquoi faut-il, en plus, leur faire subir l’humiliation supplémentaire de devoir rester parqués à la place de France comme des animaux de zoo. Encore que les animaux de zoo sont nourris ce qui n’est pas le cas pour ces quelques 500 personnes.
Où sont ces grands acteurs internationaux si prompts à donner de la voix au moindre incident électoral aux Comores ? pourquoi, ils sont devenus subitement aphones ?
Est-il écrit que les ressortissants comoriens seront exclus du droit et des conventions humanitaires internationaux ? Pourquoi le préfet de Mayotte ne peut pas leur ouvrir un gymnase ou un local quelconque au nom du droit à la vie et à la dignité ?
Que veut-il enfin ce préfet ? Est-il vraiment débordé ? Est-il au bout du compte incompétent , comme le croit Mohamed Nabahane sachant que les ministres français de l’Intérieur et de l’Outre-mer ont promis, depuis le mois dernier, de mettre un terme à ces exactions qui se poursuivent ? Ou bien s'agit-il d'un mouvement de fond pensé et programmé dans le but d' aider à bouter hors de Mayotte les Comoriens des autres îles y compris par les moyens les plus violents et les plus spectaculaires pour l exemple ? Comme ce fut déjà le cas; il y a 40 ans, au temps des Soroda et des Sérélamé.
Par Ali Moindjié
Par Ali Moindjié