Je commençais à croire que les Comores, mon pays, étaient condamnées au sous-développement chronique et ne seraient jamais capables de s...
Je commençais à croire que les Comores, mon pays, étaient condamnées au sous-développement chronique et ne seraient jamais capables de se redresser un jour. Nous avons tellement entendu des discours de la part de nos gouvernants, mais très peu de réalisations concrètes. Les promesses tenues pendant les campagnes électorales notamment, sont vite oubliées ou reléguées aux calendes grecques.
Je commençais à croire, que nos sociétés d’Etat étaient condamnées d’avance à la descente aux enfers, à la faillite ou être sous perfusion chronique pour éviter une disparition soudaine et certaine, entrainant des difficultés innommables pour le quotidien des Comoriens. A l’instar de la société d’Etat Ma-Mwé, aujourd’hui incapable de fournir 24 heures sur 24 de l’électricité et de l’eau à la population. Cette situation rend difficile les activités commerciales et industrielles et toute l’économie du pays en pâtit .On est amené aujourd’hui à un modèle de gestion calamiteuse qu’on appelle délestage, qui fait beaucoup de victimes notamment les jeunes, plongés dans l’obscurité à un moment où ils préparent leurs examens de fin d’année.
Je commençais à croire, que tout était perdu d’avance et qu’il ne fallait même pas essayer de lutter contre cette malédiction qui condamne les Comores à la paupérisation et à cette fatalité de la descente inexorable aux enfers qui s’abat sur mon pays.
Oui ! Pendant des nombreuses années, j’ai douté, hésité, me suis interrogé sans relâche : peut-on réussir là où on a échoué pendant plus de 40 ans ? Sommes-nous condamnés à la médiocrité dans la gestion de notre pays ? Toutes mes questions étaient jusqu’alors restées sans réponse. Aujourd’hui la réponse, vient d’être donnée par M.Alladine Daroumi. Oui, c’est une certitude : si on avait des responsables politiques et des DG des sociétés d’Etat à l’envergure de cet homme hors pair, les Comores n’en seraient pas là aujourd’hui.
Oui ! Sachons être fiers car non seulement, il a réussi à redresser la situation de l’Onicor qui était une société moribonde, criblée de dettes voire même au bord du dépôt du bilan à son arrivée à la direction, mais il a amélioré le quotidien de tout un chacun en œuvrant pour les plus démunis. Il n’y a pas si longtemps, avant sa prise de fonction à la direction de l’Onicor, on se rappelle de la qualité lamentable du produit et les nombreuses pénuries réelles ou organisées d’une denrée de base comme le riz dans notre pays.
Et pourtant, Alladine Daroumi n’avait pas la tâche facile. Il s’est battu contre vents et marées pour imposer un mode de gouvernance, basé sur la rigueur et par une gestion saine et transparente de la société. Il refusera d’obéir aux sirènes des gens qui ont voulu maintenir le statuquo dans la gestion mafieuse de la société et n’a pas hésité à traduire en justice tout contrevenant même si cela devrait lui coûter son poste. En outre, il va œuvrer pour fédérer toutes les composantes de la société sous la même direction, notamment la fédération Anjouannaise. Aujourd’hui, Onicor est devenue une société prospère dotée des bâtiments dans les 3 îles de l’archipel et d’un parc automobile conséquent. Que dire des aides apportées aux autres institutions de l’Etat en souffrance, comme l’université des Comores ou encore la Ma-Mwé en difficulté financière. Il a aussi, œuvré contre le chômage des jeunes, véritable fléau aux Comores, en augmentant la masse salariale de façon significative, depuis son arrivée à la manette.
Oui ! Restons humbles mais fiers des réalisations de cet homme jeune et dynamique, qui peut désormais compter parmi les hommes d’Etat de notre pays .Il a su montrer qu’on l’on doit servir son pays au lieu de se servir. M.Alladine Daroumi est un pur produit de l’Education Nationale Comorienne. Il a fait ses études primaires et secondaires aux Comores et a obtenu un bac scientifique en 1998 au Lycée de Moroni avant de s’engager dans des études supérieures en gestion financière et administrative ; Il est donc sortant de l’Université des Comores. Il sera de 2006 à 2008, le premier coordinateur du gouvernement du président Ahmed Abdallah Sambi à Mohéli.
Oui ! Sachons dire merci à cette homme qui au-delà de ce qu’il a réalisé, a pu redonner confiance à tous ceux qui doutaient de la capacité de redressement de notre pays par ses propres enfants. Il a prouvé par la preuve par neuf, que si on a de l’amour pour son pays, de la volonté politique et une détermination sans faille, on peut déplacer des montagnes des difficultés qu’on croyait immuables.
Bravo M. Alladine Daroumi de nous avoir redonné confiance et d’avoir fait honneur à ton pays, notre peuple est capable de reconnaître ses enfants qui ont du mérite et saura te dire un jour, merci ! Vous avez rempli votre mission et vous pouvez partir la tête haute avec la satisfaction du devoir accompli ! Vous avez pris rendez-vous avec l’histoire de votre pays ! « Tarehi yo tché ndo hakim »
Par Nassub MOHAMED RACHAD